1973 publication du rapport Meadows qui annonçait ce qui est devenu réalité, l'état de catastrophe climatique. Rapport étouffé par les dirigeants capitalistes (en France, Raymond Barre, membre de la trilatérale...) et non pris en compte par le PS et le PCF car, pour ce dernier, ce rapport issu de sphères libérales, MIT, aurait visé à freiner le développement des forces productives censées bousculer la superstucture bourgeoise...selon une lecture mécaniste de Marx. Résultat, l'écologie est devenue une option politique portée par des structures sans visée de dépassement du système capitaliste, au mieux moralisantes, au pire complaisantes avec l'économie de marché.
Quoiqu'il en soit, le problème du vote RN, s'il n'est pas négligeable à court terme, renvoie à la problématique du choix qui s'impose déjà entre civilisation et barbarie. En effet, le sort réservé d'ores et déjà aux migrants politiques, économiques et en partie climatiques, relève le plus souvent de la barbarie. Barbarie dans les discours de Zemmour à Darmanin, dans les actes politiques de refus d'accueil des gens en souffrance, de violences sous traitées à des États voyous comme la Lybie, etc. Sans parler du sort réservé aux migrants au sein d'états déjà en quasi faillite tels que le Bangladesh dont la majeure partie de la population est touchée par la submersion des terres.
Quand des millions d'êtres humains vont essayer de survivre en se déplaçant vers des espaces possibles, le choix de la civilisation ou de la barbarie s'imposera. Ce débat, symboliquement, a été posé par Mélenchon lors d'un meeting électoral sur le vieux port de Marseille et par le pape...à notre dame de la garde de...Marseille! Est-ce le signe d'une possible prise de conscience plus large de ce qui fait notre humanité, à savoir reconnaître en chaque humain notre semblable? Ce qui était, pour Darwin, la caractéristique de l'espèce humaine et sa condition de survie.
Les ruses de la Raison, selon Hegel, suivent des chemins mystérieux. Aidons-les à aboutir au dépassement de ce système mortifère.