Les escaliers d'Odessa
Voici que le tsar Poutine remet en scène "Le cuirassé Potemkine". Près d’un un siècle plus tard (1925-2022), la presse nous prédit la prise d'Odessa. Le réalisateur, Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein n'est plus là pour diriger ce « remake ». La garde poutino-impériale a troqué ses tenues blanches pour des uniformes verts et gris - mais ce sont les mêmes qui tiraient sur la foule en descendant lentement les escaliers d’Odessa tandis que les cosaques chargeaient tout en bas un peuple désarmé. Aujourd'hui, les cosaques de Poutine se nomment Tchétchènes, soldats redoutables portés par un islam radical et fidèles à leur maître. Quatre-vingt-dix-sept ans après, l'histoire bégaye, on refait le film, les accessoires seuls ont changé : le char remplace le berceau.
Pour mémoire, tout en haut de ces escaliers, se dresse une statue : celle d'un Français, Armand-Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu, premier gouverneur de la ville d'Odessa, nommé par le tsar Alexandre 1er, en 1803. Il était même Gouverneur de la Nouvelle Russie. Peut-être Monsieur Zemmour (Z pour les intimes) espère-t-il être nommé là, à son tour. Il en a parlé à Poutine qui doit en parler à Erdogan – les Turcs y ont aussi leur mot à dire… L'histoire se souvient…