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Propos recueillis par Thomas Mahler, Michel Revol et Géraldine Woessner - Journal Le Point
Yves Bréchet, haut-commissaire à l'énergie atomique de 2012 à 2018, a longtemps appliqué le principe de Jean-Pierre Chevènement : un serviteur de l'Etat, « ça démissionne ou ça ferme sa gueule ».
Mais, aujourd'hui, le polytechnicien, membre de l'Académie des sciences et président du conseil scientifique de Framatome, a retrouvé sa liberté de parole.
Dans un entretien tonitruant ? « qui n'engage que moi » ? l'ingénieur lance un cri d'alarme sur l'avenir du nucléaire en France et déplore les idées reçues qui prolifèrent sur cette filière, alimentées par l'idéologie comme par l'absence de culture scientifique dans les médias.
Plus généralement, il alerte sur la fin de l'Etat stratège, capable d'avoir une vision sur long terme.
La faute, dit-il, à des élites qui ne savent plus ce qu'est l'industrie et ne se soucient plus que de faire des coups de com.
Pourtant, entre le réchauffement climatique et la guerre économique, il y a urgence ? Lire la suite