
Ce dimanche 27 mai, les Français (ou plutôt 1 électeur sur 2) se sont déplacés pour élire les futurs députés de l’Union européenne.
Le résultat est clair, précis et sans aucune ambigüité. Désormais, la France est divisée en deux clans principaux : l’un représente l’ultra libéralisme, l’autre le nationalisme. Et dans un tel contexte, la démocratie s’étiole de telle manière qu’à ce rythme, elle disparaîtra tôt ou tard.
Les anciens partis qui affichaient cahin-caha des idées républicaines, déjà bien mis à mal en 2017 par Emmanuel Macron, en sont réduits aujourd’hui à une nouvelle débâcle qui confirme leur première défaite des dernières présidentielles.
À plusieurs reprises, dans des articles précédents, j’ai souligné l’agonie de la République et tout dernièrement, le déclin terrible de la vie politique en France. J’ai pu constater que de tels avertissements n’avaient peu d’effets sur les lecteurs, ces derniers refusant très souvent l’idée que les valeurs républicaines étaient en péril. Au fond, il existe un véritable déni d’un grand nombre de citoyens face aux réalités et la plupart d’entre eux s’imagine encore que les institutions en place pourront résister encore longtemps.
En fait, nous entrons dans une période qui ne pourra déboucher que sur une impasse, celle qui fera de la France une nation soumise intérieurement par un pouvoir capitaliste ou par un régime populiste et soumise extérieurement par une Europe toujours plus libérale ou par un système européen englué dans un extrémisme de droite le plus dur.