Ce n’est pas la première fois au cours de l’histoire que les détenteurs de richesses abusent de leur pouvoir. Avant la classe des riches d’aujourd’hui, on a connu les Templiers, Jacques-Cœur, Fouquet … L’histoire nous apprend aussi – et c’est en cela qu’elle est utile – comment il a été possible de venir à bout de leurs outrances. Philippe le Bel, Charles VII, Louis XIV nous montrent l’exemple dans la bonne manière de combattre les excès commis par les riches : il faut les mettre « à l’écart de la société » et confisquer leurs biens !
Tout omnipotent qu’il puisse être, le Président de la République française n’a malheureusement plus les mêmes pouvoirs que ses illustres et efficaces prédécesseurs. Sa puissance est devenue locale tandis que – plus encore que celle des Templiers – celle des riches s’est internationalisée. Grâce aux paradis fiscaux et à l’acquisition de doubles nationalités, nos contemporains fortunés sont devenus apatrides.
Il convient alors de mettre en place une Cour de justice économique et financière internationale devant laquelle seraient déférés les abus et qui serait à même de décider la confiscation des biens mal acquis, ainsi que de prononcer des peines de réclusion, lorsqu’elles sont méritées par les coupables et par leurs complices. Conçue selon les mêmes principes que la Cour pénale internationale, elle aurait à connaître notamment de l’évasion fiscale, du blanchiment d’argent sale et des rémunérations excessives, proches de l’escroquerie, que se font octroyer les détenteurs du pouvoir économique avec la complicité des « comités des rémunérations » et des conseils d’administration.
Georges Beisson