Enen faisant la une de son numéro quotidien daté du 23 juin 2011, Libération s’en est pris à juste titreaux «Salaires Maximums Infiniment Croissant » des grands patrons,dénonçant la rapacité de ceux-ci.
Dès qu’ils le peuvent, ils « se servent des revenus qui n’ont plusrien à voir avec leurs compétences et leur apport à l’entreprise ». « La hausse vertigineuse,exponentielle, du salaire des plus grands patrons » ne se fonde suraucun critère objectif autre qu’un « pifomètremi économique, mi symbolique ».
Il serait juste de limiter ces rémunérations, ainsi que celles des sportifs professionnels, des vedettes du show-biz, des dirigeants de fonds spéculatifs... En période de crise et de déficit budgétaire, cela devient urgent.
J’aiproposé (Rémunérations sur orbites,Le Monde.fr, 24 mai 2010) de qualifier de délit, voire de crime, la simpleperception de revenus excessifs(plus de trente fois le SMIC, par exemple, sans que ce chiffre 30 aitune valeur intangible). L’ensemble des revenus devrait être pris en compte,quelle que soit leur nature (salaires, bonus, plus-values, dividendes, actionsgratuites, jetons de présence, etc.) et quel que soit le lieu où ils sontperçus. D’autre part, ceux qui ont autoriséces niveaux de rémunération aberrants(membres des commissions derémunération, administrateurs, commanditaires de spectacles)devraient être également poursuivis, comme complices.
Sile gouvernement avait vraiment voulu mettre les riches à contribution dans sonplan de rigueur, il aurait dû taxer à 100 % la part des revenus supérieure à500 000 €. Une taxe de 3 % est une mesure symbolique qui a surtout pour effetde pérenniser ces revenus indécents !