Durant la récente visite du Président ukrainien, Piotr Poroshenko, à Lvov, un habitant l’a traité de « traître » et a refusé de lui serrer la main.
« Il m’est impossible de lui serrer la main puisque c’est un traître », a dit un habitant. les manifestants critiquaient le président de l’Etat, en disant que sous son mandat les impots, y compris les impôts spéciaux sur les carburants ont augmenté plus rapidement que sous son prédécesseur, Victor Yanukovich.
Porochenko a répondit en disant que, sans augmenter les impôts il ne serait pas possible de mener l’opération spéciale dans le Donbass. Il a conseillé aux habitants mécontents d’aller faire la guerre à l’est.
Alors que l’Ukraine est la proie de la politique du FMI, que les privatisations s’accélèrent, les services publics sont démantelés et que l’Europe refuse d’assumer, y compris l’Allemagne, la facture exponentielle d’un pays en faillite, la seule aide conséquente apportée l’est en matière militaire face à des citoyens révoltés par un coup d’Etat fomenté de l’étranger. Pour faire de l’Ukraine un poste avancé de la nouvelle guerre froide contre la Russie et la Chine. La guerre est de ce fait le lieu d’énormes bénfices pour les oligarques pilleurs et pour des troupes de voyous qui sous couvert de nationalisme font régner la terreur et pas seulement dans l’est.
Mais la guerre est aussi le prétexte qui justifie une politique de faillite et de destruction de l’économie, elle poursuit la corruption, l’amplifie. On voit à quoi sert le fascisme, comment il entretient la division des victimes, les force à se soumettre en les opposant les uns aux autres.
Chacun devrait partout mesurer à quoi sert la guerre, à quoi sert le racisme contre un membre d’une nation… A opprimer tous les autres… et c’est pour cela que le capitalisme à un certain stade a besoin du fascisme.
Danielle Bleitrach