En ce début de mai, la fonte des neiges alliée à des pluies torrentielles alimente les torrents fougueux. Bouillon d'écume blanche, ou flots boueux charriant des embâcles, ces hydres de montagnes peuvent tour à tour être charmant, grondant, voir dangereux quand ils quittent leurs lits et arrachent tout sur leur passage.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
En ce début de mai, la fonte des neiges alliée à des pluies torrentielles alimente les torrents fougueux. Bouillon d'écume blanche, ou flots boueux charriant des embâcles, ces hydres de montagnes peuvent tour à tour être charmant, grondant, voir dangereux quand ils quittent leurs lits et arrachent tout sur leur passage. "L'eau parle sans cesse, mais jamais ne se répète"écrivait Octavio Paz. Aujourd'hui elle gronde, son tumulte résonne dans le fond de vallée aux parois abruptes, dominées par les sommets enneigés d'où dévalent encore des coulées de neige lourde. Et l'aval aspire cette eau de tempête, retenue un temps par des barrages, turbinée à plusieurs reprises; elle rejoint enfin la rivière. Celle ci alimente le grand fleuve et coule vers la mer. Au cours de son voyage l' eau magique abreuve hommes et bêtes, coule pour les péniches sur le canal de la Compagnie du Rhône, refroidit les centrales nucléaires qui s'égrènent comme de grosses verrues fumeuses le long de son cours (vue d'avion c'est frappant); enfin, en vue de la Camargue, elle retrouve sa nonchalance et se glisse par milles étangs et rizières vers la grande bleue. Merci l'eau.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.