A l’aune de la crise globale que connait notre société, un regard dans le rétroviseur de l’Histoire pourrait peut-être aussi permettre d’y voir mieux. L’organisation politique française n’a pas réellement évolué depuis bien longtemps. Elle est toujours structurée autour de notions du début du capitalisme, qui a vu l’analyse marxiste et sa solution, prendre corps. On sait ce qu’il en est advenu, au-delà du rideau de fer. Les chinois d’aujourd’hui ne vivent pas en démocratie, mais dans une dictature. Le parti communiste français se veut toujours une référence, il réunit sur son nom peu de monde. Le parti socialiste, celui recomposé par François Mitterrand, avant l’effondrement du bloc communiste, n’a guère évolué. Il est traversé depuis trop longtemps par des courants contraires, surtout depuis la perception journalière de la réalité européenne et du marché libéral. Le moment est certainement venu d’une clarification et d’une scission qui réjouira les militants des tendances. Quant au principal parti de droite, jadis gaulliste, au moins jusqu’en 1973, il s’est progressivement fait le défenseur des exploiteurs, multinationales en position dominante sur le marché mondial, des travailleurs indépendants, et d’un meilleur fonctionnement du marché, au profit essentiel des plus puissants, en argumentant principalement sur le bienfait de la saine concurrence et du libéralisme. La force du gaullisme, c’était son originalité et le peuple le savait bien, les politiques publiques industrielles profitaient à tous. Celle du FN actuel, parti autorisé, c’est d’avoir rassemblé pour l’instant les mécontents de tous bord, de droite et de gauche, autour d’un discours indépendantiste ou perçu comme tel, dont la cohérence ou l’incohérence ne pourront être démontrées qu’avec une réelle représentation parlementaire. Une réforme du scrutin parlementaire s’impose, nous ne sommes plus en 1958, le débat a changé de nature, le nier, envers et contre tout, constitue une erreur historique. La démocratie n’a pas à être confisquée par certains, au nom des valeurs de la République, elle appartient au peuple. Avancer pour plus de progrès général, n’est ni de gauche, ni de droite, il est surtout de réunir des majorités parlementaires qui aillent au delà des idées partisanes, qui ne mènent en fait qu’à la ruine. L’autre option, ne rien faire… c’est créer « De facto » les conditions de la célèbre « chienlit ».
Billet de blog 2 mai 2016
Démocratie parlementaire
Les partis politiques
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