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Billet de blog 9 septembre 2019

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Et si on préparait l'après effondrement de notre société de consommation...

L'effondrement de notre société de consommation est inévitable. Plutôt que de faire semblant de croire que l'on peut encore la sauver, il serait préférable de préparer l'après société de consommation.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On est tous d’accord pour dire qu’il y a une urgence écologique, une pénurie de matières premières annoncées depuis 1970, une économie fragile (bulles immobilières et financières, dettes énormes), une démographie galopante.

- on est tous d’accord pour dire qu’il faut réduire énormément nos consommations d’énergie, de matières premières, nos émissions polluantes….

- nous sentons qu’il faudrait changer radicalement nos modes de vie, notre société de consommation

- nous comprenons que si comme il y a 40 ans nous ne sommes qu’une minorité à avoir la volonté de changer cela ne servira à rien.

Or il faut regarder les choses en face, l’écologie ne peut être que punitive pour les accros à la consommation que nous sommes car il faudrait, nous priver de ce qui n’est pas essentiel  (tourisme, majorité de nos déplacements, gaspillage alimentaire et de tout…) et l’on voit bien que la grande majorité de nos concitoyens n’est pas d’accord pour subir ces changements, sans compter que l’on ne pourra pas demander d’efforts à nos concitoyens sans justice sociale, fiscale… (voir les gilets jaunes)

En ce qui concerne la nécessité impérieuse de changer notre mode de vie, tous les gens concernés GIEC, Ministres démissionnaires Hulot, Batho, WWF, Greenpeace, l’affaire du siècle… société civile, Yan Artus Bertrand, Aurélien Barreau, précisent que ce ne sera pas en changeant quelques petites choses à la marge que l’on réussira à inverser la tendance. Il faudra un changement radical.  Mais ça va jusqu’où le changement radical ? Difficile à expliciter en quelques minutes… je vous propose par exemple d’aller voir ce que sont capables de faire les frugalistes (site welcome to the jungle), cherchez : simplicité volontaire et aller voir les propositions de  décroissance soutenable sur le site decroissance.org. Tous ces gens cherchent à adopter une vie modeste mais heureuse, rappelons que cette société a réussi à nous apporter la possession de biens matériels mais pas le bonheur.

Mais la décroissance  n’est pas mon propos car il est trop tard pour la mettre en place, on a loupé le coche il y a 40 ans et en plus il y a  trop peu de volonté des citoyens et donc des politiques qui ne peuvent pas faire plus que ce que demande les citoyens, on ne va pas instaurer une dictature écologique !!

Donc il est évident comme le dit Yan Arthus Bertrand que l’on consommera le pétrole jusqu’à la dernière goutte avec les conséquences sur le climat mais aussi sur l’économie. Il faut ouvrir les yeux, et se convaincre que comme rien ne changera  (ou si peu) nous allons inévitablement vers  un effondrement de l’économie en rapport avec les problèmes environnementaux. Je vous propose de vous renseigner sur une idée qui déjà était développée par le club de Rome (limites de la croissance en 1972), taper dans un moteur de recherche collapsologie (bon résumé sur Wikipédia). Vous en entendez parler de plus en plus sur les médias tel que France info et qui explique pourquoi l’effondrement de notre société (pas de l’humanité)est inévitable.

Suite à l’effondrement, à part pour les puissants, nous serons obligé de vivre frugalement et de ne satisfaire que nos besoins essentiels (si on y arrive).

Là où je veux en venir, c’est que l’objectif ne serait pas de réussir la transition écologique  (elle sera réussie de fait après l’effondrement) mais de préparer l’après société de consommation avec le peu d’argent qui nous reste pour que le changement soit un peu moins douloureux (autonomie alimentaire et locale, l’autonomie énergétique mais à minima,  préparer les déplacements collectifs, relocalisation des industries indispensables (médicaments, acier…) mais aussi prévoir comment sans argent on évite que les centrales nucléaires proches de chez nous soient dangereuses (je n’ai pas le temps de tout énumérer) et là il y a un travail de prévision, d’anticipation compliqué ou les politiques pourraient être efficaces. 

Je finirai en précisant que la société de consommation n’a vraiment pas apporter le bonheur au plus grand nombre surtout si on prend en compte l’humanité entière mais la solidarité, l’entraide que nous serons obligé de mettre en place pourrait nous apporter les rapports humains dont nous avons besoin pour vivre heureux.

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