Randstad retire 28 intérimaires d’ArcelorMittal Dunkerque par mesure de sécurité
Publié le 30/10/2015
Nord Littoral
L’agence de travail temporaire Randstad a retiré vendredi 28 intérimaires employés sur l’usine ArcelorMittal de Dunkerque en attendant que leurs postes soient «mis au niveau de sécurité attendu» et le syndicat CGT du groupe sidérurgique a invité l’ensemble des entreprises d’intérim à faire de même.
«Nous avons décidé de retirer 28 personnes sur les 70 actuellement déléguées sur le site de Grande-Synthe jusqu’à ce que leurs postes soient mis au niveau de sécurité attendu», a confirmé Sophie Durand, directrice de la communication de Randstad, après une information de la CGT.
Pour la majorité des personnes, les contrats s’achevaient vendredi soir et ne seront pas renouvelés, précise-t-elle. Une autre affectation sera proposée aux autres, avec la garantie d’un maintien de salaire.
ArcelorMittal n’a pas souhaité commenter «à ce stade» la décision de Randstad mais a assuré appliquer sur tous ses sites des règles de sécurité «strictement identiques pour l’ensemble des opérateurs, qu’ils soient internes à l’entreprise, sous-traitants ou intérimaires».
Le groupe, qui déplore quatre décès sur ses sites français depuis fin décembre 2014 (trois à l’usine de Grande-Synthe, un à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône), indique avoir pris des «mesures de renforcement de la sécurité» après ces accidents.
Selon la CGT, trois de ces travailleurs étaient intérimaires, mais aucun chez Randstad.
Selon la porte-parole de Randstad, cette décision «n’est pas une réponse à une injonction de la CGT», qui revendique avoir «obtenu» le retrait des intérimaires, mais la conséquence d’un «diagnostic partagé avec notre client» et un travail de «longue haleine» faisant ressortir des lacunes dans les équipements de protection des personnels (ex: harnais), des parcours ou encore la détection des gaz.
Dans une lettre ouverte à l’organisme patronal du secteur, la CGT a demandé vendredi à Prism’emploi d’«exiger» de ses 600 adhérents «le retrait immédiat des salariés intérimaires du groupe ArcelorMittal».