Je ne l’avais pas vu jusque là, mais le 24 octobre, Philippe Labro que je ne connais pas et qui n’a jamais parlé de moi, ni de mes livres jusque là, pond, pour Le Point, une « image-son » d’une rare violence, où je suis rejeté, excommunié, exclu, méprisé comme un fils d’ouvrier que je suis et que je n’aurais visiblement jamais du cesser d’être… Ca s’intitule « pauvre filoche » (vous noterez que j’écris monsieur Labro..) et ça s’appuie sur des centaines de mels orduriers suscités par Eric Ciotti et les hordes umpistes ce jour-là… (le détail de ces mels sordides, pour les amateurs, se retrouvent copiés collés au dos, sur ce blog, en remontant le temps sur le forum).
L’arrogance, la suffisance de cet homme, dans cet exercice, sont stupéfiantes, pour ceux qui voudront, ils retrouveront cela sur le site du « Point », à peine corrigé par un « pot pourri » de mes « meilleures interventions ».
Son indécence, à Labro, c’est de ne même pas se renseigner, avant de commettre ce son-torchon – qui réussit la prouesse de ne pas mentionner Total - avant me traiter si élégamment de « con » – il y dit que je suis l’auteur du « droit à la paresse », il aurait au moins pu savoir que c’était Paul Lafargue, il dit que j’ai écris trente livres mais il aurait pu savoir que j’y parle justement du salariat que je défends contre… les suceurs de sang, les exploiteurs. Hé oui, sauf pour les riches et leurs idéologues, Zola est toujours d’actualité !
Il aurait pu lire quelques petites choses sur Total, et savoir que ce n’était pas une lubie soudaine ni une question d’anathèmes ni de bienséance, mais un sujet central de la lutte de classes, (oh ! le gros mot n’est ce pas ?) la plus grande entreprise du pays… qui ne paie pas d’impôts dans le pays mais suce le sang des birmans et des africains, et a commis des irréparables avec Ericka et AZF, par exemple. Labro n’a jamais lu Péan ou Joly ?
Quant aux tweets, il aurait pu se renseigner, cela fait partie des communications habituelles d’aujourd’hui, il n’y a pas matière à gloser. (et ce quelque soit le moyen de communication, regardez cet extrait où le journaliste me coupe sur Total pour revenir au tweet).
http://www.dailymotion.com/video/x28jbna_gerard-filoche-revient-sur-son-tweet-polemique_news?start=1
Et mille fois j’avais écris cela et mille fois je le ré écrirais : oui un PDG qui gagne de 300 à 1500 Smic est un « suceur de sang », aucun ne mérite pareille somme, aucun talent, aucun travail ne peut valoir ça, il faut violemment exploiter, « sucer le sang » de dizaines de milliers de salariés, pour extorquer pareille somme…
C’était si difficile à entendre qu’il fallait que Labro m’insulte ? « Pauvre Filoche » c’est vrai qu’il a bien raison dans sa haute condescendance, je suis pauvre. Pas lui ? Ca rapporte surement plus de faire ce genre de papiers pour ceux qui sont du coté du manche !
Pendant que j’y suis, autant liquider les papiers-torchons de ce type, notamment celui d’Atlantico
Atlantico a fait un papier des plus orduriers, attaquant mes filles, ma famille et défendant curieusement la noblesse révolutionnaire… Sommairement, l’auteur prétend que je lutte contre les féodaux… mais que j’en suis un en tant que hiérarque du Parti socialiste !
Faut il répondre à ça ?
je ne me suis réjoui d’aucune mort, même pas celle du PDG de Total en question, leur procès en sorcellerie ne vaut pas
Lorsque Thatcher est morte, 2 millions de britanniques ont sablé le champagne, moi je préfère garder le champagne pour la vie
quand Pinochet est mort, en fin 2006, j’étais en direct en face de Sarkozy dans l’émission Ripostes, et Serge Moatti, lui a demandé sa réaction, Sarkozy a hésité en direct et répondu « pas de réaction », moi j’ai demandé « justice », regrettant « que cet assassin du peuple chilien n’ait pas été jugé et condamné »… personne ne m’a demandé un délai de « décence » ou de bienséance, c’est passé plein de fois au zapping…
et oui, cela a un rapport avec le PDG de Total, même si ça n’est pas leur point de vue, c’est le mien…
hé oui, les PDG qui gagnent 300, 500, 600 smic ou 21 millions d’euros de retraite chapeau comme G Mestrallet sont des « suceurs de sang » comme cela se chante dans les vieilles chansons populaires et Zola est toujours d’actualité…
ma chère Léa, 36 ans, est élue, et pas grâce à moi, on dira même « en dépit » de mon nom !
ma chère Louise n’est pas cachée et l’histoire filmée est transparente et militante, ont ils un problème avec l’homoparentalité ? Ca ne date pas de 2013 ! le film a été diffusé en 2003 sur les chaines France 2 et Arte… et abondamment depuis… mais ils écrivent sans savoir grand chose de tout cela…
je n’ai pas d’héritage, je ne possède rien, je n’ai pas d’avantages reçus par le PS, aucun, je cotise toute ma vie, je suis un militant
je ne suis pas du tout certain de voir le monde et l’histoire comme l’auteur qui, pour défendre les PDG d’aujourd’hui décrit « ces temps où c’était la noblesse qui faisait la Révolution quand nombre de bourgeois préféraient l’ordre, où les ouvriers s’organisaient en corporations pour éviter l’arrivée de nouveaux entrants, où les paysans priaient et allaient à la messe au lieu de se révolter contre leur seigneur ».
Je n’ai pas d’accès privilégié aux médias, j’ai toujours raconté que pour l’émission du 2 avril 2013 ou j’ai parlé de Cahuzac c’était comme un tour de manège, j’avais eu le pompon et depuis j’avais des tours gratuits, mais que ça s’arrêterait quand « ILS » le décideraient, je le savais d’avance, la cabale qui surgit essaie d’atteindre ce but, en vain, vu les soutiens massifs que j’ai reçu…
Enfin je ne suis pas hiérarque et je ne vous permets pas d’attaquer notre belle République, elle n’est pas moribonde, elle triomphera de ses déshérences actuelles et de vos fantasmes arriérés qui voient la noblesse comme révolutionnaire et les ouvriers comme corporatistes !
pour en finir, il en est un autre sur Slate.fr cette fois et ô surprise d’Olivier Biffaud, avant de le relire, je ne l’aurais pas cru non plus
Gérard Filoche, faux chef de file de la fronde contre Valls
27.10.2014 – 13 h 59mis à jour le 27.10.2014 à 15 h 07
Gérard Filoche, le 1er septembre 2014 à La Rochelle. REUTERS/Stephane Mahe
Après son tweet sur la mort de Christophe de Margerie, vivement critiqué, celui qui a l’habitude d’être minoritaire a usé d’une tactique rodée: se rapprocher d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé.
Un tweet peut-il en cacher un autre? Un texte de 140 signes sur Twitter peut-il, en réalité, receler un message idéologique qui ne saute pas aux yeux de prime abord? Cette question, on peut légitimement se la poser depuis que Gérard Filoche a enterré Christophe de Margerie, sans aménité et de manière brutale, sur ce réseau social de microblogging.
C’était le 21 octobre. Dans la nuit, le train d’atterrissage du Falcon transportant le PDG de Total et trois autres personnes heurte une déneigeuse alors que cet avion privé s’arrache de la piste de l’aéroport Vnukovo de Moscou, à 248 km/h. Déséquilibré, l’appareil se retourne et il prend feu sur le tarmac. Tous les occupants périssent dans l’accident. L’information, donnée par l’agence de presse russe Itar-Tass, est relayée par l’agence britannique Reuters à 1h40 du matin. L’AFP la communique à ses abonnés six minutes après. A cette heure-là, l’état-major de Total ne peut être joint. Peu après 3 heures, un communiqué de la compagnie pétrolière confirme «avec une grande émotion et une profonde tristesse» la mort du PDG, et celle de l’équipage, dans l’accident survenu le 20 octobre, à 22 heures (heure de Paris, soit minuit à Moscou).
Ce 21 octobre au petit matin, Gérard Filoche revient de Clermont-Ferrand. La veille au soir, il a animé une réunion de militants socialistes, comme il le fait souvent, après avoir fait une séance de dédicaces de son dernier livre –Comment résister à la démolition du Code du travail, préfacé par Thierry Le Paon, secrétaire général de la CGT. Inspecteur du travail à la retraite, Gérard Filoche est adhérent de la CGT depuis plus de 50 ans. En montant dans le train de 5h58 pour Paris, il apprend via son mobile la disparition tragique du PDG de la multinationale. Les réactions n’ont pas encore commencé à affluer et à l’heure des matines, ce membre du bureau national du PS qui représente l’aile gauche du parti où il ferraille depuis 20 ans fait part de la sienne sur Twitter.
Plus longtemps à l’extrême gauche qu’au PS (il a calculé…NDLR)
Né en 1945, Gérard Filoche a toujours été aux marges des partis dont il a été militant (!). Membre de l’UEC (Union des étudiants communistes) au début des années 1960, il est exclu du PCF en 1966. Cofondateur de la JCR (Jeunesse communiste révolutionnaire) qui donne naissance, après Mai-68, à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, trotskiste), il siège pendant 25 ans au bureau politique de cette dernière organisation. Il y animera un courant minoritaire (Pour le front unique de la gauche NDLR ) dans lequel ses partisans sont communément appelés les «filochards». ( Faux sic NDLR) Finalement, il rejoint l’aile gauche du PS en 1994: il y défend depuis cette date une vision exclusivement sociale de la politique et milite, contre vents et marées, pour une union «rouge-rose-verte» de la gauche. Il s’affirme social-démocrate mais cet ancrage mystérieux ne convainc guère la majorité du PS (!) . On voit plutôt en lui «un révolutionnaire impénitent» (sic) . Pour ne pas dire «hors du temps».
Ce parcours –il a milité plus longtemps à l’extrême gauche qu’au Parti socialiste– donne un éclairage particulier à son tweet du 21 octobre sur le décès de Christophe de Margerie.(ça faut oser l’écrire que voulez vous, les gens ont des ces atavismes…) )
L’avalanche de critiques qu’il a entraînée portait essentiellement sur l’absence de respect et de dignité du texte face à la mort d’un homme, quand bien même s’agissait-il d’un adversaire politique. Il suffit de lire les dizaines de commentaires –parfois aussi violents– qui suivent l’«objet du délit» pour s’en convaincre sans difficulté.
Gérard Filoche peut difficilement prétendre que son tweet accusateur répondait à une vague de louanges unilatérales en faveur du patron disparu… puisque justement il n’y avait aucune vague à l’heure où il l’a rédigé. Certains de ses défenseurs, probablement mal informés, inversent l’ordre des facteurs. Lui-même, du reste, ne le prétend pas car, sur son blog, il explique que sa démarche était préventive. En quelque sorte, il a pris les devants mais il n’a pas organisé de contre-offensive.
«Je réfléchis donc [avant d'écrire le tweet], précise-t-il lui-même, et je m’attends à ce qui va se passer dans la journée, je devine les hommages, les louanges, l’encensement du “grand patron”, etc. La propagande pour faire croire que ces gens-là nous sauvent alors que ces puissants-là nous coulent, siphonnent nos salaires, bloquent nos emplois, polluent, détruisent l’environnement, tournent le dos aux choix citoyens…»
Le chef d’entreprise est un délinquant en puissance…
L’important pour Gérard Filoche, à cet instant, n’est pas de manifester, ne serait-ce que par un seul mot, une once de compassion face au destin brisé d’un homme, mais de s’attaquer, en priorité, à «la propagande» qui, selon lui, va encenser un «grand patron», «ces gens-là», «ces puissants» qui «tournent le dos aux choix citoyens». L’avantage de cette explication est qu’elle illustre brillamment le mode de pensée de son auteur. On le retrouve du reste dans bon nombre des ses tweets –il a une très grande activité sur ce réseau– et dans les posts «sociaux» de son blog.
Jamais un mot positif sur l’entreprise en général, jamais un coup de chapeau à la réussite de telle ou telle boîte –à ses dirigeants et à ses salariés–, jamais un hommage à une aventure collective entrepreneuriale (sic !!!!) . Non, l’entreprise privée est avant tout un lieu d’asservissement où le premier objectif est l’exploitation de l’homme et le chef d’entreprise est un délinquant en puissance… quand il n’est pas en action, ce qui correspond quand même plus à la vision filochienne. On peut alors aisément imaginer la souffrance qu’avait dû éprouver l’ancien fonctionnaire de l’administration du travail quand il avait entendu Manuel Valls déclarer «j’aime l’entreprise» lors de l’université d’été du Medef, en août.
Il serait évidemment absurde de soutenir que le monde de l’entreprise est la représentation du paradis sur Terre (Ah !) et que tous les dirigeants qui le peuplent sont des saints à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Mais il est tout aussi absurde de laisser entendre que de la multinationale à la dernière très petite entreprise (TPE), le goulag est la règle, et que tous les patrons sont des «voyous» ou des «ripoux». Et c’est malheureusement ce que tend à faire croire l’ensemble de sa production littéraire –tweets compris–, car Gérard Filoche omet en permanence d’avoir le jugement relatif et la main légère sur le clavier avant de faire tomber une sentence sans appel.
Des tweets sanguins qui plaisent à son public
A cette aune, on comprend que son passage dans certaines entreprises en sa qualité d’inspecteur du travail ait laissé quelques souvenirs pas toujours rafraîchissants pour les intéressés (??? c’est gratuit d’en rajouter an attaquant mon boulot, mais ça ne peut pas faire de mal au développé du raisonnement hein ? ). Et on saisit mieux le sens profond de sa «nécrologie décalée» de Christophe de Margerie. En la circonstance, ce n’était pas la mort d’un homme qui lui importait de commenter en premier lieu mais celle d’un patron, donc d’un délinquant désincarné qui, en l’occurrence, devait s’effacer devant l’entreprise accablée de toutes les tares, Total.
Il n’est pas douteux que Gérard Filoche rejettera, en tout ou partie, cette approche et l’analyse qui l’accompagne, en se réfugiant derrière un autre tweet qu’il avait fait en réponse à une réaction indignée d’un chef d’entreprise. Sauf que ce second message donne plutôt l’impression qu’il se raccroche aux branches après la violence du premier.
Il n’en demeure pas moins que ces tweets sanguins (Re…ah ce gros qui réagit…) plaisent au public conquis d’avance de ce responsable socialiste. Il suffit de lire les nombreux messages de soutien qu’il a reçus sur le réseau social après cette saillie. Et qu’il s’est empressé (!) de faire connaître à ses abonnés. En évitant, bien sûr, de diffuser ceux qui lui étaient défavorables, (faux je les ait TOUS publiés sinon OB ne les aurait pas a moins que…) quelques fois dans des termes aussi violents que les siens (! voila les fachos umpiste justifiés). Parfois, plus encore ! (tiens donc ! )Impossible de savoir si ses partisans sont majoritairement socialistes ou si, plus probablement, ils sont issus de l’extrême gauche dont lui-même est un produit. (re !)
En revanche, il est clair qu’aucun dirigeant du PS, fut-il même de l’aile gauche du PS, ne lui a apporté publiquement un quelconque soutien dans la controverse qu’il a ouverte (mais si ils m’ont défendu en bureau national inclus la direction du MJS) . Et quand Manuel Valls a rendu hommage à Christophe de Margerie lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le 21 octobre, en fustigeant Gérard Filoche (il ne m’a pas nommé… qui l’a fait ? l’UMP, qu’ont t ils reçu tous de cet homme ?) qui, selon lui, «ne mérite pas» de faire partie du PS, il a été applaudi sur tous les bancs de l’hémicycle. Par tous les députés socialistes (?). Et dans la foulée, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a jugé que les propos incriminés étaient «inqualifiables et intolérables», avant de décider la convocation de l’intéressé devant la Haute autorité du parti (personne ne sait qui c’est et à quoi elle sert ?) . C’est dire le peu d’appuis internes dont il bénéficie dans cette histoire .(bien sur)
Mélenchon prêt à lui donner l’«asile politique»
Gérard Filoche, certainement, n’en a cure. Habitué à être minoritaire depuis plusieurs décennies, il a pour technique de se raccrocher à d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé. (superbe) Il a utilisé cette méthode dans le cas d’espèce en joignant son sort de proscrit (! pardi ) en devenir à celui des «frondeurs» bien sûr mais surtout à celui de Benoît Hamon, ancien ministre devenu la cible de l’exécutif après avoir déclaré que la politique du gouvernement «menace la République». Au final, ce procédé, un tantinet égocentrique, (!) lui permet d’apparaître comme le chef de file de la fronde contre Manuel Valls, alors même qu’il ne dispose d’aucun mandat politique électif, en dehors de son siège au bureau national.
Peu soutenu à propos de ce tweet au PS, il peut compter sur la grandeur d’âme de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier lui a fait savoir que le Parti de gauche est prêt à lui accorder l’«asile politique» s’il est évincé du Parti socialiste. Par le biais de Twitter. Le dernier must où la gauche de la gauche fait de la politique (hum) .
Là, avec Olivier Biffaud (OB) ce n’est pas un tweet, mais une réthorique perverse longuement délayée : ce commentateur sait mieux que moi qui je suis.
Il s’épargne les détails, pas besoin de lire mes livres, ni sur le travail, ni sur le salariat, ni sur la Sécu, si sur mai 68, ni sur l’unité de la gauche, il résume : je suis censé être contre tous les patrons, toutes les entreprises sont un goulag, je suis gauchiste, isolé et je m’incruste en dépit de cet isolement, je manipule ceux qui ont la faiblesse de m’écouter, d’ailleurs personne ne me soutient dans le PS, on ne sait pas s’il y a des messages de soutien, du moins autant que ceux qui m’ont insulté (« aussi » violents, joli renvoi dos à dos, il le concède)….
Répondre à cela ?
Le commentateur OB aura t il noté que le déclencheur de toute cette cabale mardi 21 octobre est Eric Ciotti qui demande mon exclusion du PS dans la matinée, alors que je suis encore dans le train ? que les mels qui se déchainent ont tous la même inspiration, il suffit de les lire, leur caractéristique réellement facho (genre Gringoire, « Je suis partout », « Minute », …) est époustouflante, le mimétisme aussi. La violence des attaques à ma personne, de caniveau, et les appels au meurtre, ne vont pas émouvoir du tout les partisans comme OB, car leur préjugé à eux, il est fait, il est établi dans le même sens, il est à fond pour le PDG de Total qui gagne 1500 Smic en 5 ans. Ce PDG est au coeur du dispositif financiaro-industrialo-politique de ce pays, et comme dirait Labro, honte à ce « pauvre filoche » qui ose s’y attaquer.
Olivier Biffaud, par exemple, ne note pas que le secrétaire du PS JC Cambadelis, n’avait ostensiblement pas applaudi Valls à l’Assemblée et qu’il s’en est expliqué ensuite au BN « Ce n’est pas au premier ministre de dire à l’Assemblée qui doit ou non être membre du parti« . Ouf, en effet, on serait dans un régime totalitaire (et même les régimes totalitaires se couvrent dans ces cas d’un vernis démocratique, renvoyant aux instances du parti…). Ca ne choque pas O. Biffaud qu’un premier ministre semble décider dans une saillie en réponse aux demandes de l’UMP (Ciotti à l’oeuvre depuis le matin reçoit là enfin son accueil favorable de Valls) de qui « mérite » (sic) d’être membre de « son » parti… dont il veut changer le nom ?
Ca ne choque pas OB que la violence de cette saillie, soit sans précédent ? Je dis là qu’elle n’a pas de précédent contre Cahuzac, alors ami de Valls, ou, par exemple récent, contre Guérini (mais la liste serait longue). Non le « challenge » est d’essayer de m’abattre sans doute parce que je suis apprécié par les militants socialistes pour des positions fermes, persistantes, opiniâtres, en tant que gauche socialiste, positions franchement exprimées, sans intrigue, écrites, soumises au vote : alors Valls y va au marteau- pilon, à son habitude, et il reste, pour OB, à accompagner en mettant en cause cette sincérité qui plait et revient si souvent dans les messages.
Olivier Biffaud refait donc l’histoire opportunément, il revient sur la LCR, Filoche a été « plus longtemps à l’extrême-gauche qu’à gauche« , 30 ans contre 20 ans ! (sic… ça doit vous marquer un homme hein ?) Filoche.. est « à la marge des partis dont il est membre » (il voudrait peut-être que je rentre dans la majorité et défende l’austérité, le travail du dimanche, la fin des seuils sociaux, des CHSCT, et des élections prud’hommes ?)
Valls attaque Filoche, puis Hamon, puis demande que le PS ne s’appelle plus « socialiste » ; mais OB critique Filoche pour tenter de l’isoler de Hamon, des députés « frondeurs » et du reste du PS… (ça c’est du Tony Blair qui a dissocié ses adversaires du Labour pour imposer le « New labour »…) – OB c’est genre » Gérard Filoche, certainement, n’en a cure. Habitué à être minoritaire depuis plusieurs décennies, il a pour technique de se raccrocher à d’autres minoritaires pour donner l’impression qu’il n’est pas isolé. » Quelle technique hein ? Il est vicieux le Filoche, il est minoritaire, il n’en a cure, …. mais cherche quand même à faire … semblant de ne pas l’être.
Valls fait dire que Hamon doit « quitter le parti » après avoir dit que Filoche ne « mérite » pas d’y être, et de demander que le parti ne s’appelle plus « socialiste », ce serait erreur d’y voir un point commun, une même logique politique à l’oeuvre, hein ? Non, selon OB, c’est Filoche qui feint de croire qu’il y a un lien mais, il n’y en a pas, d’ailleurs c’est tout le but de l’article de OB : « Gérard Filoche, faux chef de file de la fronde contre Valls« .
Ce que Labro fait au burin, ce que Atlantico fait au balai à chiottes, Biffaud le fait au scalpel.
(encore que « les tweet sanguins qui plaisent à son public » n’est pas mal non plus…)
N’allez pas croire que ces gens-là ont une idée sur l’importance des débats qui sont en jeu dans tout ça, ni sur le code du travail, ni sur la Sécu, ni sur la dette, ni sur les salaires, la réduction du temps de travail, non ils ne sont pas intéressés à l’ANI ni à la loi qui en est issue le 14 juin, ils ne suivent pas ce que tout cela est devenu, ni les effets sur des millions de salariés. (Ils ont oublié le TCE, ou la recodification du code du travail de 2004 à 2008, et même la bataille des 35 h) Ils ne peuvent pas croire que Filoche s’est sincèrement battu contre l’ANI (avec 41 députes socialistes qui ne l’ont pas voté)… Jamais ils n’ont fait une page de commentaire sur ce débat ni vu comment Filoche était isolé ou pas, « chef de file des frondeurs » ou pas, ils n’ont même jamais mentionné l’autocritique du rapporteur de cette (très mauvaise) loi, faite sincèrement en public, à l’hôtel de ville du 11e arrondissement, le 14 juin 2014. Ni même étudié un tant soit peu le dernier livre de Filoche sur le bilan de cet ANI, ça ce serait de la politique, du concret, sur le droit du travail, l’entreprise, les patrons, le ministère du travail… il vaut mieux dire que chez Filoche tout est simpliste, gauchiste, c’est plus efficace, c’est à la mode, toutes les entreprises sont un goulag, sic… et « sanguin » !
(Lire quand même l’un des 20 bouquins sur le droit du travail sur le salariat sur les entreprises, « Carnets d’un inspecteur du travail », où l’auteur est un des seuls à faire la différence entre les entreprises, petites, moyennes et grosse, TPE, ETI et CAC, a faire depuis 20 ans des propositions de loi sur la régulation de la sous-traitance, sur la représentation des personnes dans les TPE, etc… j’ai du visiter 10 000 entreprises en 30 ans, j’ai l’oeil concret et pratique, mais ces gens là n’y connaissent rien, et ont la prétention de « résumer » sans lire…)
Jamais ils n’ont fait une page de commentaire sur la bataille contre la loi honteuse sur les retraites adoptée au vote bloqué (car il n’y avait pas de majorité à gauche pour) le 18 décembre 2013 : ils ont fait semblant de ne pas voir qu’il y avait 8OOO signatures de socialistes contre cette loi, reparties dans tout le pays, (et c’est difficile les signatures militantes – valeureuses – dans le parti, de ce type).
jamais ils n’ont pris en considération notre livre « Dette indigne » avec JJ Chavigné qui eut l’avantage de prédire qu’une politique d’austérité pour « rembourser la dette » ne peut finir que par une catastrophe. Non d’ailleurs Olivier Biffaud ne mentionne pas un seul combat, une seule idée que je défende sauf que je laisserais » entendre que de la multinationale à la dernière très petite entreprise (TPE), le goulag est la règle, et que tous les patrons sont des «voyous» ou des «ripoux». » (sic)
Jamais, OB et autres commentateurs n’ont commenté, la nature de « l’isolement de Filoche » lorsque 40 % du BN a produit un texte (29 sur 72) le 18 février 2014 contre « la politique de l’offre » et la politique de « baisse du coût du travail », contre l’austérité et pour la relance, pour une réforme fiscale et la hausse des salaires, la réduction du temps de travail. Il y a eu 8 à 10 000 signatures sur 4 sites que j’ai alors tenté d’unifier.
Jamais ils n’ont commenté la bataille pour l’unité de toute la gauche du parti qui a quand même abouti à ce que près de 300 militants de 65 départements se rencontrent à Bellerive-sur-Allier, avec toutes les sensibilités, montebourgeoise, UMA, motion 3 et motion 4 et avec pour invités le PCF, et les Verts. Pas davantage les réunions de Bierville ou de Vieux Boucau.
Non, il faut que ce commentateur cherche à dissocier l’individu Filoche, il ne parle même pas du courant « D&S », (qui fait paraitre une revue excellente en continuité depuis 22 ans) on le dirait embusqué au coin du bois, juste obsédé pour chercher à démasquer, d’ailleurs il le proclame, « un faux chef de file » de la gauche socialiste.
Et pourtant en dépit de son dessein pervers, de son tableau conspirationniste, Olivier Biffaud a tout à fait raison : je le concède, je ne suis pas « chef de file ». Je ne cherche pas de poste gratifiant. Je ne cherche pas de prébende. Je ne manipule personne pour un quelconque profit : je défends des idées auxquels je crois, et c’est vrai, c’est à peu près les mêmes depuis 50 ans, 30 + 20 !
Je suis un militant assez constant au fond. J’ai même devancé tous les curieux, en racontant mon itinéraire militant, intellectuel, théorique et politique dans « Mai 68 histoire sans fin », livre qui raconte 1964 – 1994. Et je vais faire paraitre bientôt, un livre, la suite, « mai 68 histoire sans fin, 1994-2014 » contribution à l’histoire de la gauche socialiste. Je ne mérite donc pas tant de déshonneurs ni d’honneurs, je cherche l’unité de toute la gauche avant tout, sur un programme simple (1700, 60, 30, 20) , et depuis toujours. Je ne suis vraiment pas « chef de file », ni vrai ni faux, car il n’y a pas de sauveur suprême, ni de césar ni de tribun, ni de leader maximo. Seule l’action collective a une chance de changer le monde, de changer la gauche, de changer le PS et j’ai toujours essayé (avec plus ou moins de réussite) d’oeuvrer à un fonctionnement collectif à la gauche socialiste.. depuis 1994 !
Alors il ne restait, ultime coup de pied de l’âne de concert, à OB qu’à me renvoyer à JL Mélenchon et à son « asile politique ». « Asile ». Et « politique ».
OB ferait mieux de redevenir honnête et positif dans ses commentaires et JLM, lui, ferait mieux de s’occuper de son bilan : à vouloir opposer deux gauches, il a mis en péril la sienne. A vouloir au forcing faire triompher une gauche contre l’autre, il a contribué au désarroi général. Et au sien. Il avait déjà dit que » « la gauche socialiste était subclaquante« , et que « comme les chiens on couinait et on se couchait« . Le voila qui ironise et encourage Valls : en gros ca veut dire « vire le, et on lui donnera asile« . Il ne demande pas le respect de la démocratie au PS ni qu’on y écoute la gauche du parti. Il ne demande pas l’unité de la gauche, mais la scission de la gauche. Il dit même que ceux qui se sont trompés, il leur donnera « asile » un peu comme à la SPA pour les chiens abandonnés. JLM croit que depuis le 6 novembre 2008 où il est soudainement parti, il n’y a pas plus rien à espérer du PS, rien à y faire, tous sont des maudits « solfériniens ».
Non ! le PS est un parti sain, il y a des militants courageux, exemplaires. Un congrès permettra de le voir. Vite !
Ajoutons qu’à ceux qui se réjouissent bien à tort en écrivant que le PS n’aurait plus que 12 000 militants, c’est faux, des dizaines de milliers se mettront à jour s’il y a un congrès, et quand il sera annoncé. Et c’est souhaitable, car aux « primaires » de 2011 il y a eu 3 millions de participants, chiffre sans précédent. Appelons ces 3 millions d’électeurs à revenir, à s’inscrire, à voter au congrès PS, ils sont concernés au premier chef, ils sauront rappeler que Valls n’avait eu que 5 %, et on verra bien de combien sera créditée la gauche socialiste (qui avait eu 13,7 % et 11,9 % au congrès de Toulouse) .