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Billet de blog 4 juillet 2014

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Voter contre la politique du gouvernement Valls à l’Assemblée, il faut qu’elle soit mise en échec

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J’ai déjà écrit plusieurs fois sur mon blog, qu’il fallait mettre la politique de Valls en minorité au Parlement et lui substituer une alliance et une politique rouge rose verte, telle qu’elle y existe.

Le Lab d’Europe1 avait transformé mon article, en titrant « Filoche appelle à renverser Valls ». En fait j’appelais à mettre en minorité la politique suicidaire de Valls. "Renverser" non, mais le mettre en minorité, bloquer et y substituer un autre gouvernement de gauche rose rouge vert appuyé sur la majorité de l'Assemblée, oui. S’il s’en trouvait obligé de partir, ce ne serait qu’une conséquence de son entêtement à nous entrainer dans le mur et le résultat de notre résistance pour défendre une ligne de gauche.

Mais c’est vrai, il faut voter « contre », provoquer le break, et imposer une alternative, vite, c’est devenu urgent. Pas de crainte, nous avons la relève.  Les 40 % du Bn du PS du 18 février 2014 et « l’appel des 100 » députés d’avril 20014 convergent. Déjà 11 députés se sont abstenus en avril puis 41 puis 88 se sont solidarisés, et ont manifesté ainsi leur position contre l’austérité. C’est un grand évènement. Un grand espoir.

Jour apres jour, battre la politique de Valls devient un peu plus vital, c’est absolument nécessaire de battre les collectifs budgétaires qui vont prendre des dizaines de milliards, à nos services publics, à notre santé, à nos collectivités territoriales, pour les donner – en vain – aux patrons.

Nécessaire en politique (pour le symbole, le lisible) et en pratique (pour la vie concrète de nos concitoyens qui va être affectée par ce pillage)

Une bataille essentielle se joue, en ce moment, et à l’automne, à l’Assemblée.

J’y reviens, en clair, parce que des députés parmi les plus offensifs de l’appel des 100 avaient dit « « - Nous irons jusqu’au bout ». Et ils ont choisi oiour des raisons tactiques de ne pas faire dans le premier vote sur le collectif budgétaire. Ils semblent vouloir le faire pour le collectif sécurité sociale.

Nous comprenons profondément les problèmes tactiques, et les grandes difficultés.  Mais le temps compte.

Dehors, ca presse, jamais le PS n’a été autant haï. S’il y avait un vote législatif aujourd’hui, moins de 50 députés survivraient à l’élection et conserveraient leur mandat. Que personne ne craigne de n’être pas reconduit, ou ré investi par le parti, ce n’est pas le parti qui tranchera, ce seront les électeurs.  De toute façon, les choses sont engagées, reculer c’est perdre à tous les coups. Que chacun ne calcule pas individuellement ses chances dans sa circonscription, les électeurs ne voteront pas au mérite, ils feront un vote général, comme aux municipales et aux européennes. Pas d’illusion, ce sera terrible, éliminatoire !

Alors, quand il faut prendre risques et responsabilités, pour faire tourner le cours politique d’une pareille situation, il ne faut pas le faire à moitié : de plus en plus de salariés sont impatients et sans espoir, ils se moquent d’un argumentaire « tactique » sur le vote du collectif austéritaire, la seule question est « que vote-t-on ? » - N'est-ce pas un vote « contre » qui bloque ? A quoi sert l’abstention ? Comment faire face à ce nouveau coup dur qui nous prend nos services publics, nous gèle nos salaires pour abreuver le patronat ? Ce n’est plus le moment de donner des coups d’épée dans l’eau.

Si on veut provoquer le seul événement important, un « choc » qui oblige l’exécutif à revoir sa politique, il faut faire apparaître dehors qu’il y a une volonté de voter CONTRE même si, dedans, bien des difficultés existent.

Que se passera t il ? Valls l’a dit : « Je ne veux pas être un Premier ministre qui n’avance pas ». Il menace ? Il démissionnera ? Tant mieux, Il est minoritaire, sa nomination était une erreur du point de vue de l'unité de la gauche. Il repose sur une tête d’épingle. Sur une demie motion du congrès de Toulouse. S’il reste et passe en force, la gauche sera éliminée. Pas seulement éliminée, mais « blairisée » en même temps. Pour le coup « la mort de la gauche» et du PS serait un vrai risque.

Pour sauver la gauche, il n’y a pas d’autre choix, il faut la sauver de la politique actuelle de Valls.

Pour se sortir de là, il faut imposer le changement de l’exécutif. C’est ça, la chance de la survie de la gauche. Et de la survie des députés. Pas seulement des « 100 », mais de la majorité de l’Assemblée. Il faut donner le coup de pied au fond de la piscine pour remonter, sinon c’est cuit.

Le sort des députés Verts et FdG est totalement lié avec celui des députés PS. Pas d’issue séparée, pour personne.  Il faut rassembler les socialistes actuellement divisés par la politique de Valls. Il faut en même temps rassembler toute la gauche. Sans unité des socialistes, toutes motions confondues, sans unité de toute la gauche, c’est cuit. A ne pas préparer dés maintenant, une majorité rouge rose verte, ensemble, ils se condamnent à mort aux aussi.

Qu’on ne prononce en aucun cas le mot « dissolution ». Il n’en est pas question. Il faudra seulement que l’exécutif et la présidence prenne acte de la situation qui sera créée par la volonté parlementaire. Question de démocratie. Il faut un peu de VIe République entrant dans la Ve République. Un président mis en minorité par sa propre majorité, doit impérativement en tenir compte, on n’imagine pas le contraire une seule seconde, car s’il ne le faisait pas, il serait battu..

Donc, si, face a un chantage au vote bloqué, les 100 (et plus !) députés se rebellent, ils sauveront la mise, ils sauveront la gauche de la catastrophe annoncée, ils répondront à leurs électeurs, ils redonneront de l’espoir, courage, c’est le chemin de l’honneur. C’est de leurs rangs que doit sortir un autre gouvernement, un Premier ministre, des ministres de gauche, capables de faire une politique de gauche, attendue par les électeurs de gauche qui ont voté à gauche majoritairement en mai juin 2012. A gauche.

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