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Billet de blog 18 juin 2014

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Menaces d’un membre du gouvernement contre les grévistes et les « députés soi disant socialistes »

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Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, interrogé ce 17 juin sur la grève du rail, a refusé de discuter des revendications de la grève, méprisant avec force les « jamais contents » qui prennent « en otages » les voyageurs. Sur France Inter, le membre du gouvernement a pointé une « petite minorité de gens » qui « ont des problèmes entre eux ». Caricaturant la force de la grève qui dure depuis 7 jours : c’est « un phénomène marginal ». Niant jusqu’à l’intelligence des grévistes : « Il va bien falloir se rendre compte que certains sont totalement isolés dans leur déni de la réalité ». Provocant : « Ce projet de loi est une avancée, y compris dans le chemin qu’ils voudraient prendre et malgré tout ils ne sont jamais contents, il n’y en a jamais assez ». Menaçant : « Eh bien non, ce n’est pas comme ça que ça va se faire et ils vont le comprendre »

Décidément plus dur contre les cheminots que contre la finance, « les pigeons », la fraude fiscale, les patrons délinquants, etc..

Jean-Marie Le Guen s’en prend aux socialistes également en termes aussi violents : il met en garde les députés « soi-disant socialistes » qui ne voteraient pas les textes budgétaires d’austérité qui sont imposés au Parlement.  « Si un certain nombre de députés soi-disant socialistes ne votaient pas pour le budget il y aurait indiscutablement un problème nouveau.» Comme on lui rappelait que des membres du groupe dirigé par Bruno Le Roux n’ont pas voté la confiance à Manuel Valls, Le Guen a parlé « de problème objectivement très, très grave » et qui n’a « pas été purgé ». Non seulement il parle de « purge » de soi-disant socialistes » mais de se « mettre hors du chemin » ( ?) : « Si des gens veulent se mettre en dehors du chemin et ne pas voter le budget, à partir de là, évidemment, il faudra qu’ils assument leur responsabilité»,

Le comble c’est que selon lui. « Il faut savoir se respecter » : « Aujourd’hui il y a soi-disant une quarantaine de collègues parlementaires qui contestent cette ligne mais nous sommes 290 dans le groupe, la réalité, elle est là. »

La réalité est que 100 députés ont lancé un appel contre l’austérité et seulement 21 députes ont signé avec M Le Guen en faveur de l’austérité. Ce ton agressif semble donc avoir une fonction intimidante sinon plus. Car il reste 169 députés qui n’ont pas pris position.

Mais on est quand même en démocratie, et les députés ont des comptes à rendre à leurs électeurs, pas à Jean-Marie Le Guen.

La direction du groupe PS au Parlement refuse autoritairement tout amendement à la ligne gouvernementale qui consiste à donner 35 milliards au Medef et à imposer 50 milliards de moins sur la Sécu, les collectivités, les services publics. Pourtant le prétendu « pacte de responsabilité » n’est signé par personne, et le patronat clame qu’il n’y aura aucune contrepartie aux milliards qui lui seront déversés.

Il y a beaucoup de risques à persister dans cette impasse. Cela met en péril toute la gauche qui a déjà perdu le 30 mars, et encore le 25 mai, le PS passant à cause de cette politique derrière le FN.

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