gerard filoche (avatar)

gerard filoche

Inspecteur du Travail en retraite - Porte-parole de la Gauche democratique & sociale gds-ds.org - CGT - ATTAC - Copernic -

Abonné·e de Mediapart

267 Billets

0 Édition

Billet de blog 24 août 2014

gerard filoche (avatar)

gerard filoche

Inspecteur du Travail en retraite - Porte-parole de la Gauche democratique & sociale gds-ds.org - CGT - ATTAC - Copernic -

Abonné·e de Mediapart

40 % du BN, des dizaines de milliers de socialistes, 100 députés, et maintenant même des ministres

Il n’y a jamais une seule politique possible… 40 % du BN, des dizaines de milliers de socialistes, 100 députés, et  maintenant même des ministres Hamon et Montebourg se disent « proches des frondeurs »…

gerard filoche (avatar)

gerard filoche

Inspecteur du Travail en retraite - Porte-parole de la Gauche democratique & sociale gds-ds.org - CGT - ATTAC - Copernic -

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il n’y a jamais une seule politique possible… 40 % du BN, des dizaines de milliers de socialistes, 100 députés, et  maintenant même des ministres Hamon et Montebourg se disent « proches des frondeurs »…
La gauche socialiste (MLG, D&S, ONPV  motion 3 et 4) peut se féliciter du combat mené, du travail accompli,  depuis 24 mois, si 40 % du Bn du PS, 100 députés et maintenant des ministres s’opposent à l’absurde austérité qui conduit l’exécutif actuel de la gauche dans le mur. Il apparaît, ainsi et enfin, des chances que Valls ne fasse pas mourir la gauche, que se mette en place un gouvernement rose rouge vert ! Vive la gauche !
Ca n’a pas été facile depuis deux ans.
A commencer au congrès de Toulouse, où Hamon nous avait menacé durement, lors du congrès de Toulouse, en 2012, de nous ramener, nous, la gauche socialiste, à « 4 % ». La motion 3 (MLG D&S) a eu 13,7 % et la motion 4 (OPLV) a eu 11,9 %. Aujourd’hui ces deux motions sont alliées. Peu a peu elles ont pris position contre l’ANI, pour les retraites, contre la politique de l’offre et contre la baisse du cout du travail, contre l’austérité. Peu à peu, on a vu « UMA » qui était initialement lié à Hamon, venir rejoindre notre combat. Puis de 40 à 100 députés, et maintenant même des ministres !
En 2013, nous avons été une poignée à nous battre contre l’ANI et la loi du 14 juin qui en est issue… Pied à pied nous avons démontré que cette loi, en dépit de son titre mensonger sur la « sécurisation de l’emploi », allait faciliter les licenciements, la précarité et faire reculer les droits des salariés. 20 mois après, c’est vérifié, les résultats de l’ANI sont catastrophiques, les licenciements ont augmenté, le chômage aussi, les contrats « courts » ont explosé, le Medef remet même en cause ce qu’il a signé sur les temps partiels, les banques de données uniques, les conseils d’administration…  et exige de nouvelles mesures contre les seuils sociaux, pour le travail le dimanche, contre les prud’hommes… Lors de ce combat contre l’ANI,  Jean-Marc Germain était le rapporteur, Montebourg l’a vigoureusement approuvé, Hamon aussi, seuls 41 députés se sont abstenus…
Nous avons combattu à la convention socialiste sur l'Europe pour obtenir le beau score de 73 % des 59 000 voix socialistes exprimées, le 6 juin 2013 pour « suspendre le TSCG », pour un Smic en Europe, et contre le Tafta.
Fin 2013, nous avons lancé un appel contre les 43 annuités, et la retraite de facto à 66 ans, signé par 7000 socialistes, nous avons trouvé Montebourg, Hamon, Emmanuelli contre nous… et seulement 17 députés qui n’ont pas voté cette loi honteuse conter les retraites.
Le 18 février 2014, nous avons voulu, rédigé, discuté, publié un texte signé par 29 membres du BN sur 72 soit 40 %. Ce texte s’opposait à la politique de l’offre, a la baisse du cout du travail, à la politique d’austérité liée au fameux et prétendu « pacte de responsabilité »… Il y a eu 8000 signatures sur ce texte. Nous y disions qu’il n’y avait pas une « seule politique possible ». Cela nous a valu un « séminaire » du BN mis en scène à la Maison de la Chimie…  Mais il y a eu un grand écho public à ce texte qui a posé davantage les questions cruciales… a la veille des municipales…  Nous l’avions dit dès l’été 2013… « nous allons dans le mur ». A ce stade ni Montebourg ni Hamon n’ont donné signe de vie…
Après le désastre des municipales, la réponse a été le gouvernement Valls, dont la « couleur » était claire ! ca allait continuer en pire. Montebourg et Hamon ont échangé leur soutien conte une promotion dans ce gouvernement archi minoritaire qui reposait sur une tête d’épingle, qui ne rassemblait même pas la moitié de la motion majoritaire du PS a Toulouse… Alors que Cécile Duflot (son livre en témoigne fort bien) comprenait bien ce qui se passait et rompait, Hamon et Montebourg passaient compromis et permettait à ce nouveau gouvernement d’exister !
Après le désastre du 25 mai qui met Le Pen en tête aux européennes, (inouï sans précédent !) c’est quasi silence, et lorsque des députés se mettent en mouvement, reprenant les thèmes de la minorité du BN du 18 février, ils sont menacés, isolés face au gouvernement,  et à son représentant au Parlement. Ils osent lancer quand même un « appel des cent », et faire quelques votes opposants, allant jusqu’à 41 abstentions. Ils recommencent courageusement en juin et juillet, à… s’abstenir. (Même si nous, nous expliquons que la situation est si grave et si urgente qu’il faut mettre le gouvernement Valls en minorité afin que surgisse l’alternative d’un gouvernement rose rouge vert,  basée sur la majorité parlementaire).
D’avril à juin, des appels de socialistes contre l’austérité sont lancés avec succes. En juin plusieurs réunions de « socialistes conte l’austérité » se tiennent : le 6 juin avec 100 participants, ce sont les « socialistes affligés », le 14 juin avec 200 personnes c’est UMA à Paris 11°, le 22 juin à Bellerive sur Allier, ce sont 300 socialistes venus avec leurs propres moyens de 65 départements, qui lancent un appel.
Enfin cette rentrée, plusieurs ministres, Montebourg, Hamon, (et Aurelie Filipetti) se disent « proches des frondeurs ». L’expression « frondeur » n’est pas la bonne : ce sont des députés opposés à l’austérité et qui font leur job, qui respectent leur mandat de mai juin 2012, qui respectent les positions votées au parti socialiste et ses militants, qui veulent simplement une politique de gauche, de même que les membres du BN qui les ont précédé, notamment le 18 février.
On ne « fronde » pas on est légitimes à défendre une politique que le parti socialiste n’a jamais votée ! Non à la baisse du cout du travail, augmentez les salaires, baissez les dividendes !
On est face a la panne et a Le Pen
En cette circonstance, on se réjouit que Hamon et Montebourg, qui nous ont combattu depuis 24 mois, se rapprochent. Bravo ! Mais il faut défendre une relance, la fin de l’austérité absurde, redistribuer les richesses : stop aux 41 milliards donnés aux patrons, stop aux 50 milliards retirés de nos besoins sociaux, pas touche à la sécu, pas touche aux collectivités territoriales, vite une reforme fiscale qui prennent massivement aux dividendes pas aux salaires, vite puisque le patronat ne veut rien savoir, appuyons nous sur le salariat, car ce sont les salariés qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent… amnistiez les syndicalistes, maintenez les élections prud’hommes, pas touche aux seuils sociaux, contrôle des licenciements, pas d’ouverture le dimanche, limitation de la précarité, hausse du smic, réduction du temps de travail sur le semaine et sur la  vie…
Si c’est pour ça que Hamon et Montebourg nous rejoignent,  bravo ! Et alors Valls doit être en minorité, et la majorité rose rouge verte au Parlement doit l’emporter sur l’actuel exécutif pour l’intérêt de la gauche, du salariat, du pays. Vive la gauche !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.