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Billet de blog 29 mars 2015

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Sauver le parti socialiste Redistribuer les richesses maintenant

Ce soir, c’est une nouvelle et terrible défaite, il faut le dire avec lucidité en tant que socialistes. Pendant dix ans le vote de nos électeurs nous avait progressivement redonné la majorité absolue, partout, il y a 2 ans à peine nous détenions 20 régions sur 22, 2 villes sur 3, 61 départements sur 100, la majorité du Sénat, la Présidence, l’Assemblée nationale…

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Ce soir, c’est une nouvelle et terrible défaite, il faut le dire avec lucidité en tant que socialistes. Pendant dix ans le vote de nos électeurs nous avait progressivement redonné la majorité absolue, partout, il y a 2 ans à peine nous détenions 20 régions sur 22, 2 villes sur 3, 61 départements sur 100, la majorité du Sénat, la Présidence, l’Assemblée nationale… Depuis 10 ans, c’était une lame de fond populaire, profond, sur la durée…

Nous sommes en train, en 3 ans de politique gouvernementale de tout perdre : déroute aux municipales 2 villes sur 3 perdues le 29 mars 2014,  placés derrière le FN aux Européennes le 25 mai 2014, perte de la majorité du Sénat en septembre 2014, et là, les 22 et 29 mars 2015, un désastre, on est encore derrière le FN, nous perdons 2 départements sur 3 détenus par la gauche.  

La carte des votes des 22 et 29 mars, nous indique que nous allons, si nous continuons, perdre 10 à 12 régions sur 13. Et quand nous aurons perdu villes, départements et régions, que restera t il des espoirs de gagner en 2017 ?

Ce n’est pas parce que notre électorat a changé d’avis, c’est parce qu’il ne se reconnait pas dans  la politique que nous mettons en œuvre.

Ce n’est pas parce que la France se « droitise », c’est parce que nous ne faisons pas une politique de gauche conséquente.

Pour l’essentiel notre électorat nous est fidèle, il ne va pas voter ailleurs, il s’abstient massivement, c’est qu’on le veuille ou non, sa façon de manifester son mécontentement.

Il faut, pour le remobiliser, revenir et répondre aux attentes qui l’avaient fait voter socialiste en mai juin 2012.

Le sursaut c’est maintenant, sinon c’est perdu pour notre Parti socialiste comme pour la gauche dans son ensemble.

Car le gouvernement conduit une politique tellement contraire à toutes les aspirations de la gauche, que celle-ci est profondément divisée et c’est devenu dramatique.

Là, il faut dire « stop » et renverser la vapeur. Nous ressentons l’ampleur de l’échec et l’angoisse de ce qui s’annonce encore pire en décembre.

C’est le Parti socialiste qui a gagné les élections en mai juin 2012, c’est à lui, à ses militants, à ses responsables de dire « stop » à la politique qui nous conduit à ce point dans le mur.

Dans 60 jours les militants votent pour le congrès socialiste de Poitiers.

C’est la seule occasion pour que les militants se ressaisissent de l’orientation du parti et le sauve démocratiquement avant qu’il ne soit trop tard.

Nous le savons tous, il faut revenir à gauche, à une politique de gauche, à une unité de la gauche.

Cela veut dire rompre le choix de l’austérité, de la réduction des déficits qui engendre la récession, du remboursement prioritaire d’une « dette » contestable auprès des grandes banques privées, celles-là mêmes qui détruisent nos emplois en préférant spéculer.

Revenons-en à une grande réforme fiscale promise, à la lutte contre les dizaines de milliards de fraude financière, à une redistribution des richesses, à une réelle transition écologique, à une relance immédiate de l’économie, par la hausse des salaires et la réduction de la durée du travail, contre le fléau du chômage de masse, pour que tous travaillent mieux, moins, en gagnant plus.

Notre appel en ce sens est clair : avant que la ligne libérale ne nous détruise tout à fait, une majorité nouvelle et une orientation nouvelle peuvent se dégager au congrès socialiste de juin ! Nous pouvons renouer avec Jaurès plutôt qu’avec Guizot, nous pouvons refaire du socialisme une idée neuve, réaliste et efficace. Nous ne laisserons pas ainsi mourir le Parti socialiste.

Au sein du Parlement, il existe encore une majorité rose rouge verte qui ne demande qu’à vivre et à gouverner ensemble. Nous avons encore juste le temps de sauver le quinquennat et d’éviter défaite encore plus terrible.

Pour cela il faut sauver le parti. Ce faisant, militants, nous sauverons tout le reste de la gauche et l’espoir !

En ce soir du 29 mars, nous ne voulons pas désespérer, nous levons le drapeau de la reconquête. Nous unissons nos efforts pour une nouvelle majorité socialiste à Poitiers.

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