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Billet de blog 28 août 2025

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L'appel à la révolte du 10 septembre : un tournant pour l'intersyndicale ?

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Le 10 septembre s'annonce comme une date clé, bien au-delà de la simple protestation. C'est un appel à la révolte, une journée de mobilisation qui, pour beaucoup, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la politique d'Emmanuel Macron. Mais c'est aussi l'occasion pour l'intersyndicale, si souvent critiquée, de montrer sa capacité à fédérer au-delà des mots d'ordre habituels.

Un élan citoyen et syndical

Jusqu'à présent, les grandes mobilisations étaient surtout l'œuvre des syndicats ou des partis politiques. Mais le 10 septembre, c'est différent. C'est un mouvement qui naît du peuple, de la base, de citoyens exaspérés par la Macronie. L'intersyndicale a su, avec intelligence, se greffer à cet élan populaire sans chercher à le capter. Elle joue le rôle de soutien, de catalyseur, apportant son expertise en matière d'organisation et de logistique, mais laissant l'initiative aux citoyens. C'est une stratégie gagnante, car elle permet de briser l'image d'un syndicalisme déconnecté et de montrer qu'il est en phase avec les colères du peuple.


La route après le 10 septembre

La journée du 10 septembre ne sera pas un point final, mais un point de départ. Le véritable enjeu est de savoir ce qui se passera après. L'intersyndicale, dans sa composition actuelle, a-t-elle la capacité de maintenir la pression sur le gouvernement et d'accompagner la révolte citoyenne dans la durée ? Les défis sont nombreux :

  • Maintenir l'unité : Les divergences d'opinions et les intérêts propres à chaque syndicat peuvent à tout moment faire voler en éclats cette fragile unité.

  • Structurer le mouvement : Au-delà des manifestations, comment transformer cette colère en actions concrètes et efficaces ? Faut-il aller vers la grève générale, le blocage de l'économie, ou d'autres formes de résistance ?

  • Ne pas se faire récupérer : Le risque de voir des forces politiques opportunistes tenter de s'emparer de la colère du peuple est omniprésent. L'intersyndicale doit veiller à préserver l'indépendance de ce mouvement.


Le 10 septembre est un test pour tous : pour le gouvernement, qui va mesurer le degré de la colère populaire ; pour les citoyens, qui vont montrer leur détermination à ne pas se laisser faire ; et pour l'intersyndicale, qui va devoir prouver qu'elle est un outil efficace au service de la démocratie sociale et non pas un simple apparat en fin de course. L'avenir du mouvement social en France pourrait bien se jouer dans les jours qui suivront cette date.

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