GFOUCAULT

Cavalier

Abonné·e de Mediapart

1 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 septembre 2022

GFOUCAULT

Cavalier

Abonné·e de Mediapart

L’été meurtrier de l’économie

Après six mois de guerre d’Ukraine, les prix de l’énergie sont au plus haut et déstabilisent l’économie qui n’est autre que de l’énergie transformée.

GFOUCAULT

Cavalier

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Duralex et Arc, deux verriers bien connus des Français vont mettre des fours en veille. Des productions vont être mise à l’arrêt, des salariés au chômage partiel. Ils sont les victimes collatérales de la guerre d’Ukraine. Ils ne sont que les premiers d’une longue liste. Le temps des conciliations, sauvegardes et redressements judiciaires est de retour.

Si on compare une courbe du PIB et de la consommation d’énergie d’un pays, on constate que les deux sont liées. L’économie, est bel et bien de l’énergie transformée. Aussi, les produits ou service qui consomment beaucoup d’énergie dans leur production, sont les premiers à souffrir. Et bien plus qu’on ne l’imagine. Prenons un bien qui demandait 1 euro sur ses 10 euros de coûts fixes et variables pour sortir d’usine hier, et bien aujourd’hui, le prix de l’énergie ayant été multiplié par plus de 10, il faut 10 euros d’énergie pour le produire. Donc 19 euros. Aussi, quel marché dispose d’une élasticité des prix permettant de passer une telle augmentation ? Certains le peuvent. Une petite pièce d’avion par exemple peut bien passer de 10 à 20 euros. Mais pas un simple verre à boire.

Voici donc l’économie toute entière en train de refaire ses calculs et rogner ses marges. Sauf à passer des augmentations et générer de l’inflation.

En parallèle, et c’est le deuxième effet, de nombreuses entreprises se retrouve devant un mur de dette héritée du Covid. Le remboursement des fameux PGE a démarré en août. C’est un poids non négligeable pour celles qui l’ont dépensé. Une dette qui s’additionne avec des remboursements de charges sociales également à régler.

La marée des difficultés d’entreprise monte donc inexorablement. Dans un monde où la main d’œuvre se fait rare, les prix s’envolent et l’énergie bat des records. Pendant ce temps-là, à quelques centaines de kilomètres, la guerre fait rage. Alors personne ne se plaint. Pour le moment.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.