Dans le débat entre Pascal Durand et J.L.Mélenchon,, un point m'a paru important , qui donne son titre à ce billet. P.D. dit que rester au gouvernement et dans la majorité, c'est pouvoir être plus efficace dans une orientation qu'il dit commune averc son interlocuteur. Ce dernier rétorque en substance qu'arracher qsuelques miettes en vendant son âme n'est pas ce qu'on peut nommer efficacité. Et que, donc, c'est "du dehors" qu'il faut s'efforcer d'infléchir l'action politique, et du gouvernement, et de l'ensemble des citoyens.
Chacun de nous rencontre chaque jour ce problème, et pas seulement à propos de la citoyenneté. Il me paraît qu'on doit distinguer appartenance subie et appartenance choisie. On ne choisit pas son lieu de naissance, ni sa famille, ..ni son école .On choisit son bulletin de vote, son parti, mais pas toujpurs son syndicat...Et il existe des "choix relatifs" : de la maison, du travail, des activités associatives ...Il faut donc faire entrer ce paramètre relatif dans sa réflexion pour décider de ses actions, dans tous les domaines.
Par ailleurs, J.L.M. évoque un trait de la situation actuelle : désenchantement, résignation politique, scepticisme d'une grosse part de l'électorat. Sur ce point, je n'ai entendu personne élever de contestation. J.L.M. dit aussi que ce sont les conflits qui font évoluer les situations. Pour moi, je dirai plutôt une enchevêtrement de coopérations et conflits où entrent chaque personne, et chaque goupe social, à propos de n'importe quelle activité. Coopérations et conflits de toute nature, de toute dimension, de toute durée : tout ce que nous faisons est "pour" ou "contre" (cela s'appelle, ailleurs, "mobiles", "motivations", "intérêts", "goûts", "amitiés", "amours", "haines", etc...) Mais nos mobiles et leurs causes, ni meme leurs objectifs, ne sont pas toujours clairs, que ce soit pour une personne, ou pour une"société".
Obtenir quelque cohérence dans cet embrouillamini est très difficile, et nécessite des temps de "recul" réflexif et de débats.
Dans les périodes de "crise", la lecture des "avec"et "contre", et l'établissement d'une orientation, son respect ensuite,deviennent encore plus difficiles. Et, en crise, les choses vont vite, et autrement. Les urgences se multiplient et s'aggravent, alors que plus que jamais il faudrait du temps pour "prendre distance". Voilà pourquoi j'ai été sensible au souci manifesté par J.L.M. de "l'éducation citoyenne". C'est en fonction de' tout cela qu'il faut choisir d'agir "du dedans", ou "du dehors", et de quelle façon.....Patience et ténacité sont indispensables...et aussi continuité d'action, échéances de contrôle et d'évaluation...mais ceci est une autre histoire...