A- il y a des contradictions partout, chez notre espèce : entre individus, entre personnes et groupes, entre groupes...
B- les contradictions sont motrices, mobilisatrices .Depuis les réactions machinales, jusqu'aux systèmes d'idées philosophiques ou religieuses, tout est impulsé par nos goûts et dégoûts, nos amours et haines, nos accords et désaccords, nos croyances ou incroyances de tout ordre.
C- les contradictions sont le résultat des "mises en ordre" que nous opérons dans le réel et le pensé. Un milieu homogène, et non soumis à quelque influence extérieure que ce soit, est en "équilibre", en "repos".
Depuis le Big Bang, le réel n'a cessé de se différencier, et ses diverses parties, ou aspects, n'ont cessé d'entrer dans des interactions de plus en plus nombreuses, de plus en plus entrecroisées. De l'homogénéité est née l'hétérogénéité, engendrant temps et espace, particules et ondes, structures et dynamiques de mise en action, de transformation, de destruction et création. C'étaient les premièrers contradictions "de base", qui opèrent toujours. C'est ce que nous disent les savoirs que nous avons bâtis...
D- chaque description ou explication du réel n'évite les contradictions qu'en "s'enfermant", en se "soustrayant aux influences extétieures". Ce qui n'est jamais possible complètement ; et dont un dispositif expérimental tente de s'approcher le plus possible.
Mais ces divisions, ce séparations ne sont que "théoriques" ; et tout agit sur tout, sans cesse. Et nos désirs de simplification, d'explication entièrre et définitive, de sûreté des prévisions, sont toujours mis en échec. Mais nous ne' savons, ne pouvons élaborer de savoirs, de techniques, d'organisations, de pilotages, de mise en oeuvre de projets, d'évaluations et de jugements, qu'ainsi. Nous sommes "naturellement" réducteurs, simplificateurs, séparateurs (en "catégories", bien sagement chacune dans son tiroir clos), soumis au manichéisme du vrai/faux, du bon/mauvaisd, du réel/irréel, du juste/injuste, etc
E-Quel travail possible et souhaitable enttreprendre dans notre monde de contradictions?
-d'abord, les identifier. Elles sont souvent masquées, niées, ignorées, oubliées...
-puis, en déceler la nature etl'origine.. Par exemple, le "zéro" a longtemps été refusé, combattu ...pouvait-on donner un nom à ce qui n'est, par définition, "rien"? Puis, on a découvert qu'il était utile de désigner par "zéro" un point d'origine , ou de fin (une "naissance", une "mort", une apparition ou disparition) Ensuite, le zéro a servi à définir le "point sans dimension, ni valeur", frontière entre du "positif" et du "négatif"...
-débattre des contradictions et en décider des "traiterments": tenir compte des aspects contradictoires de ce que l'on fait, de ce que l'on dit, de' ce que l'on débat, de ce que l'on décide, de ce que l'on juge ou évalue.
Ces tâches sont très difficiles...