Mes infinis d'hier,ceux du dénombrement et de la mesure, nous les partageons tous , mais nous n'y pensons pas souvent. Ce sont ceux du discontinu, et du continu, qui se rencontrent parfois dans un seul et même travail, dans une seule et même pensée, pour s'aider l'un l'autre, ou pour se livrer une guerre sans vainqueur possible. Mais ceci est une autre histoire...
Histoire, justement ...cet autre infini, celui du temps, m'a harcelé hier "en même temps" que les deux autres. Il est spécial, celui-là...
Pour chaque chose, chaque être, il commence et finit...maisd il est infini quand même. Parce que, quand on y pense, "le commencement de tout" n'est pas un point du temps. Albert Jacquard, las de s'entendre, à chacune de ses conférences, demander : "Et il y avait quoi, avant le Big Bang ?", a trouvé une réponse cloueuse de bec. Il disait : "Pour repérer le temps, il faut utliser les logarithmes . Et le logarithme de zéro, c'est moins l'infini..." Il n'y a pas de "naissance du temps",; c'est le temps qui permet de repérer les naissances...et les disparitions. Tiens, c'est comme mon thermomètre, qui repére les températures, mais est incapable de mesurer la chaleur...
Nous, petits morceaux de l'univers, avons choisi des repères familiers pour le temps : le jour, l'année...qui sont particulierts à notre petit système solaire. Quand notre pensée, ou nos technologies, nous font "sortir" de ce système, nous n'avons de repères que combinant temps et espace : l'année-lumière, par exemple. C'est que le temps n'est pas une "spécialité terrienne" ; il est partout dans l'espace, dans chacun des changements qui surviennent , des "évènements" qui se produisent., des "histoires" qui se déroulent.
Et nous, l'espèce qui change tout autour d'elle et qui se change elle-mêrme sans cesse, tout en restant la même ; nous qui nous savons mortels, et comme individus, et comme espèce, nous sommes très sensibles au temps. Nous "projetons" certains des changhements que nous opérons ; nous "'prévoyons" une part des changements qui se produiront, mais nous ne pouvons "prédire" tout ce qui surviendra, et comment, et quand...
De même que nous avons cherché à accroître la population des nombres et des mesures, en "divisant" les unités, nous avons essayé de rendre de plus en plus petits, plus fins, nos repères de temps. Et là, nous rencontrons encore ce sacré Max ! Il a donné son nopm au "temps de Planck", en-deça de quoi nul évènement n'est possible.
ET nous avons compris que temps et espace sonr indissociables....Nopus voilà avec un nouvel infini, qaui ne peut se parcourir que dans un seul sens, et qui n,ous oblige à compter avec toutes les histoires, à reconstruire et étudier "l'Histoire", pour comprendre un peu le présent., et projeter un peu l'à-venir...
Mais diable! un Univers sans dimensions ,sans espace, ni temps, cela ne peut exister....Et pourtant, nous pouvons imaginer que cela existe, et en parler...nous ne nous en sommes d'ailleurs pas privés. Nous avons inventé l'éternité...mais cela, encore, est une autre histoire ...Plus que jamais, nous devons reconnaître que nous, et notre Univers, quelque figure qu'oin lui donne, sommes pétris de contradictions...