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Billet de blog 21 mai 2013

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le métier de citoyen (2)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le précédent billet tentait de présenter une vue générale de ce métier à pratiquer par tous, chaque jour.

Aujourd'hui, et pour poursuivre le débat avec celles et ceux qui m'ont commenté, j'essaie de passser en revue quelques problèmes liés à ce qu'est ce métier, et aux conditions actuelles de son exercice.

1/ les laissés pour compte : beaucoup-trop- de citoyen(ne)s sont privés des droits ,ou des moyens, d'exercer leur activité citoyenne . Pour les droits, chacun connaît les combats multiples menés pour ontenir, par 'exemple, le droit de vote ; celui d'exercer un métier donné; celui de manifester son désccord ou son mécontentement ; celui de bénéficier des lois de son pays, ou de celles reconnues par la communauté internationale (ONU, UNESCO, OMT, Tribunaux Internationaux, etc...). La lutte pour la rconnaissance et l'exercice des droits de tous n'est jamais achévée.Les droits des femmes, ceux des enfants, sont encore bafoués, même dans notre pays. "Esclaves" clandestins, salaire égal à travail égal, droit de vote des résidents permanents,,par exemple.

Ce qui est peut-être pire, parce que moins visible, et moins ressenti par certaines victimes, est le non-accès aux moyens d'être citoyen "à part entière". Un cas fréquent est celui du désintérêt ou du scepticisme quant à la possibilité de faire entendre sa voix, de donner efficacité à son action.de citoyen. Ceux et celles-là, il faut  les aider à trouver la combativité n'écessaire pour ne pas s'abandonner...et abandonner, du même coup, ceux qui ont un sort aussi détestable, ou pire encore, que le leur. Se conduire en "non-citoyen", c'est faciliter, du même coup, les injustices et mauvais traitement dont sont sujets d'autres humains. On se bat, à la fois, pour soi et pour les autres.

2/Les nécessités et les moyens : souvent, on se sent "débordés".Trop de choses arrivent à a fois ; on ne sait pas tout ; on ne sait pas comment faire Il faut tant de vigilance, de capacités de voir d'où vient le mal, comment y faire échec efficacement...

La seule issue est dans le travail d'équipe, le "collectif" (mot auquel  l'idéologie anti-démocratique a donné un sens "anti-libertés" : bonne façon de décourager...) Et la "solidarité" , que j'ai souvent rencontrée dans les commentairs, si elle est indispensable, ne suffit pas. Parce qu'elle laisse intactes les causes de' ce qu(elle s'efforce de compenser ou réparer. Ici, on touche un trait répandu de notre époque : traiter les conséquances, pas les causes. On aime mieux, apparemment, soigner et indemniser les victimes...que travailler à les empêcher de devenir victimes.Guérir punir, plutôt que prévenir. Ce règne de l'"après coup" se retrouve pour la délinquane, les conduites non-citoyennes (au volant, par exemple), les faits de violence dans un milieu particulier (famille, école, travail) où, justement, elle ne devrait pas avoir lieu. ; dans les questions de pollution, de non-traitement des situations dangereuses (risques d'inondation, pex.).

Bien sûr, on ne peut pas tout prévoir, l'emporter à chaqsue fois. Je crois qu'une bonne manière de faire est de se donner, et courage, et compétences, en commençant "tout petit" et "tout près"...mais, surtout, ne pas s'en satisfaire. Il faut viser plus haut...et se donner la force, qui ne peut venir que du nombre, et des moyens de chacun bien organisés ensemble.

3/ la personne et la société : les opposer, ou accorder un pouvoir absolu de l'une sur l'autre, sont des erreurs mortelles. Henri Wallon, que je cite souvent, l'a bien dit :"L'homme est , de part en part, et individuel, et social "  A 100% de chaque côté ...c'est ainsi.

Nous le savons bien, sans aller au bout de notre conviction. L'indivbidualisme "fermé", le "tout pour ma gueule", le "je les emmerde tous", on le sait bien que ce sont des symptômes d'une maladie mortelle, et pour le malade, et pour ceux qu'il contamine, et pour leurs victimes. L'individu "fermé", qui a "tous les droits", est nuisible...et impuissant à être le maître suprême, y compris de lui-même. Le vice inverse : "l'individu n'est rien ; seul compte le groupe , et à la limite l'espèce"(ou, hélas, l'idée fausse qu'on s'en fait) , est tout aussi stupide et criminel.

C'est soumettre sapiens, qui a les moyens de s'en libérer, à la seule évolution biologique darwsinienne. C'est, surtout, un excellent paravent pour les assoiffés de pouvoir, qui diront volontiers "élus" ou "seuls hommes dignes de ce nom", ceux qu"'ils tiennent à leur botte. Et les communautarismes ne sont pas des collectivismes...

4/ nous ne vivons que "pour" ou "contre" : ce qui nous est indifférent, qui ne nous attire ni ne nous repousse, nous l'ignorons...Cela, c'est un caractère de tout ce qui est vivant. Et on sait bien quelle efficacité est celle des leurres, attractifs (mouches artificuielles pour les truites) que dissuasifs (ocelles des papillons ,dissuasives poour leurs prédateurs, parce que ressemblant aux yeux de prédateurs de ces prédateurs; ou anatomie "de brindille" d'insectes qui deviennent ainsi indifférents à des insectivores).

Il nous faut l'admettre : nous vivons en accords et désaccords multiples et continuels. Mais nous avons un "plus" par rapport aux autres espèces : nous pouvons le savoir. Et, comme dit Alain Bentolila "en venir aux mots plurôt que d'en venir aux mains". Mediapart est un bon exemple : ceux qui ont été blessés par un billet ou un commentaire ne l'ont été que psychologiquement. Bien sûr, c'est encore trop. Mais c'est préférable à une balle dans la tête, non?

Assumons nos accords et désaccords, et puisons-y de l'énergie pour améliorer, et chaque personne, et les manièrs de' vivre ensemble. 

5/ proximité et "mondialistion" : encore deux contraires qui sont là tous deux, et dont on ne put esquiver, ni l'un, ni l'autre. On m'a dit "nous n'avons pas à défendre les Chinois ou les Hindous :qu'ils le fassent eux-mêmes." A la fois vrai et faux. Parce qu'aujourd'hui, tout se tient, tout se sait...Et qu'une avancée démocratique arrachée quelque part "fait tache d'huile". Et que participer, si peu que ce soit, à fair obtenir des salairs décents aux Chin,ois ou aux Hindous, c'est supprimer des occasions de "délocaliser", par exemple

Pardonnez-moi d'avoir été aussi long. .J'ai en tête un troisième billet, sur les techniques de la citoyenneté ; les armes à savoir manier pour lutter plus efficacement, chacun et tous, chacun pour soi et pour les autres.

A bientôt, donc.

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