Chers Annie Lasorne, Léon et Paulette, et tant d'autres,
Vous, mes soeurs et frères, avec qui on peut - et on doit, parfois - se chipouiller, mais qu'on a envie et besoin de retrouver, parce qu'ils donnent courage à vivre, et plaisir à vivre. Déjà, et d'une!
Tout de suite après :"Mais pourquoi, et comment ça se fait? Ce sont des gens que je ne connais pas, que je ne rencontrerai jamais, et ils sont des miens, j'en suis sûr." Eh bien, si, je les ai rencontrés et j'ai envie qu'ils me rencontrent. Parce que nous sommes des primates à part. Sociaux,de grande bande et de petit groupe, de couple intermittent ou durable, et aussiç solitaires, femelle ou mâle, en capacité de procréer ou pas ; et dominés, dominants, ou isolés, pour ceci ou cela, selon les moments. Un méli-mélo invraisemblable.
Et notre invention de l'évolution culturelle est venue bousculer cette biologie déjà si compliquée. Annie, Paulette, Léon, et tous, je peux les rencontrer sans les toucher, sans même les voir. Tant pis, parce que rien ne remplace serrer la main oui taper sur l'épaule (ethos primate), ou causer, bricoler ensemble un casse-croûte, ou jouer à des jeux idiots ou savants (ethos sapiens). Tant mieux, parce qu'on peut être plus nombreux à se connaître, à se reconnaître, à se chercher et à se trouver. Tout ça, sans geste malheureux, par énervement ou maladresse. Les mots malheureux, décidons qu'on en discutera.
Voilà pour aujourd'hui : réaction spontanée de nouvel entrant. mais il faudra que viennent débats, réflexions, et projets (sapiens, toujours).
A vous, toutes et tous, et à Mediapart qui nous relie.