l'évocation talentueuse de villages et villes "typiques", de pratiques et mots de terroir ,par notre indispensable CN me rend indispensable la lecture de ses billets. L'évocation de Corbeil m'a ravivé et montré sous un autre angle certains de mes souvenirs...
J'ai travaillé , en tant que formateur d'enseignants, dans le magma où se confondaient, voilà quatre ou cinq décennies , Corbeil-Essonne, Evry-Ptit-Bourg, et l'énorme tumeur de "Evry-Ville-Nouvelle". Plus moyen, déjà, d'y repérer une histoire, des particularités, des ". Je sui né à Paris, y ai grandi, vu "ma" ville perdre sa personnalité. J'ai séjourné, et tant mieux, à Amsterdam, à Bologne, à Budapest, et, hélas, à Berlin, à Rome...
Je n'ai connu, de Corbeil, que sa forme cancéreuse...et, par exemple, l'Ecole Maternelle des Tarterêts ,où les institutrices se démenaient parmi des gosses ne parlant pas le français...mais 28 langues "maternelles"différentes. Et j'ai passé trois heures à errer dans le grand parking d'Evry, à tenter de retrouver ma voiture (mon fils a fait de même à Paris, gare de Lyon).
Alors, ce que m'a appris l'ami CN sur Corbeil et ses "corbeillards" m'a fait, à la foiçs, chaud au coeur et froid dans le dos...
Les "cités" où se rencontraient une histoire et un site , les "villes de car(actère", les riches variations d'une "civilisation européenne" bimillénaire disparaissent , se "mondialisent", deviennent omni-utilisables, mais plus "habitables"au sens de "demeurables", identifiables. Et ce qui subsiste de leur passé est seulement "vendable" touristiquement, ou sur les "marchés d'art".
Ma nostalgie trahit mon âge, je sais...