Personnellement, je ressens une sorte de sidération en observant la gouvernance de monsieur Hollande.
Je cherche à comprendre, je m'interroge.
Je me dis que forcément, il doit y avoir une raison ; bref que tout ceci ne saurait être aussi inexpicable qu'il y parait.
Alors je cherche. Et plus je cherche, plus je m'inquiète.
Devant cette réalité incongrue, forcémment, les hypothèses les plus folles se présentent.
Quel est le but poursuivi ? Il y a déjà bien longtemps que ce n'était en aucun cas en rapport avec les besoins de notre pays, avant Hollande j'avais fait une croix sur cette illusion.
Donc, plantons le décor.
'Ils' sont là, parce que c'est leur but, leur Graal. Comme chacun d'entre nous, je suppose, ils ont cherché à gravir les échelons, le plus haut possible.
'Ils' ont cherché la meilleure voie, celle dans laquelle ils avaient le plus de chances de réussir. En l'occurence, dans leurs cas, la politique.
Ensuite, il faut se situer : droite ou gauche ? J'imagine que François a jugé qu'il avait plus de chances à gauche.
Le voici Président. Membre d'une élite mondiale, celle des pays qui comptent. Maintenant, il faut durer, tirer le maximum de profit de cette situation si durement acquise, se faire réélire.
Le pari semble facile : la droite peine à se relever des errements Sarkozystes et la France n'est pas encore assez stupide pour laisser élire une Marine Le Pen.
Mais il y a un risque, un seul, sur le chemin du pouvoir. Le risque ultime, absolu. Un risque dont certains dirigeants français ont déjà connu le danger. Un risque réel, donc : le soulèvement, la révolte, la révolution !
Chaque décision prise par le Président depuis son élection est une provocation. Le peuple de gauche est en état de sidération. Et le peuple de France ? Rien. Quelques écrits dénoncent, point. Alors on pousse le bouchon un peu plus loin. Toujours rien, tout va bien.
On peut continuer, par des lois scélérates, à humilier le petit peuple, tranquillement. Aider les affaires de ceux qui comptent, surtout.
Etouffer dans l'oeuf toute vélléité de révolte : merci Daesh !
Etat d'urgence, policiers partout, liberté surveillée, télévision complice, médias aux ordres des grands groupes.
Dormez en paix, braves gens. Les banlieues sont sous contrôle.
Les jeunes ne votent plus. Ils attendent, impatients, l'avènement de la mort naturelle du vieux monde.
Toi, François qui avait quatorze ans en soixante-huit, te voici dans les habits mal taillés d’un De Gaulle vieillissant : terrorisé par une jeunesse dont tu ignores tout tu te raccroches à un pouvoir en lambeaux. Autrefois tu faisais partie de ce monde étudiant dont les revendications explosaient les pavés de la ville et aujourd’hui te voici effrayé de cette jeunesse loin, si loin de toi que tu en ignores tout, jusqu’au langage. Cette jeunesse banlieusarde et bruyante qui vit en des lieux où tu n’as jamais mis les pieds, sauf à les visiter comme on se rend au zoo.
Trop vieux désormais pour accompagner une révolution pourtant inévitable et nécessaire, tu n’as plus qu’une seule idée en tête, ralentir le plus possible la mort physique de ta génération, après en avoir consciencieusement détruit l’héritage. Profite François, profite bien avant que ne t’explose à la figure la ceinture de gras qui t’entoure.
Mais fais vite, dépêche-toi ; c'est cela, l'état d'urgence.