La NUPES : « Mélenchon m'a tué ! »
La dynamique de la Nupes est finie. Les électeurs d'Ariège, dès le premier tour !, le secrétaire national du PC ont planté les clous dans son cercueil.
Mais le véritable responsable de ce naufrage est Jean Luc Mélenchon. Au contraire de cette figure de la politique politicienne qu'a été François Mitterrand, Mélenchon n'a pas su ou plutôt pas voulu rassembler à l'issue des élections législatives alors qu'il en avait les moyens.
Cela s'est manifesté par :
son forcing pour un groupe commun à l'Assemblée nationale. Ce qui a échoué et a été remplacé par un intergroupe.
son refus de donner au Parlement de la Nupes et à sa présidente Aurélie Trouvé les moyens de fonctionner. Ce Parlement qui eut pu, eut du, être un lieu de débat ouvert et une contribution à la création d'une culture commune est aujourd'hui sans aucun impact et semble-t-il en sommeil.
à contrario de forts investissements dans l'Institut La Boétie. La seule explication que je vois est que il contrôle cet institut personnellement, ce qu'il n'eut pu faire du Parlement s'il s'était développé.
sa tentation de se substituer aux syndicats et à leur remarquable front commun en janvier 2022 et sa non-écoute de leur volonté que le vote sur l'article des 64 ans ait lieu à l'Assemblée nationale, alors que la suite a montré que le gouvernement aurait pu être mis en échec sur celui-ci.
Ces attitudes hégémonistes se sont doublés de prises de position politiques de fond sur le conflit en Ukraine « campistes », sur Quatennens, et d'une conception du débat politique illustré par le comportement provocateur de la partie du groupe LFI qui lui doit tout.
Je me risque à une analyse psychologique de JL Mélenchon ; il est né en 1951 et à près de 72 ans ne se voit pas attendre l'élection présidentielle de 2027 avec le risque de plus d'être alors poussé à la retraite par les ambitions de femmes et hommes plus jeunes que lui. Alors il force le trait pour tenter une démission de Macron suite à une dissolution ratée au risque actuellement de faire le jeu du Rassemblement national, qui reste tranquillement à l'affut.
Aujourd'hui il faut construire la suite.
Ce ne peut être l'acte 2 de la Nupes, ce doit être une nouvelle union à partir de la base (et du sommet, bien sûr!) pour les élections municipales de 2026. Cela devra se faire sur un autre rapport de forces entre LFI, EELV, le PS et le PC, un rapport de forces transformé par les élections européennes de 2025.
Ce ne peut être non plus avec au premier plan les vieux chevaux de retour que sont Cazeneuve et Hollande. Le programme de la Nupes sur beaucoup de questions sociales, environnementales et dmocratiques est en rupture heureuse avec les années Hollande.
Pour l'heure, mobilisons nous autour du mouvement social animé par le front syndical pour la victoire du mouvement social sue la question des retraites.