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Billet de blog 7 décembre 2024

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A toi, Ziad, notre frère de Gaza, toujours en vie !

Des nuées ardentes de Gaza, un bouquet de fleurs douces amères nous est offert par notre ami Ziad Medoukh « Poèmes d’espoir à Gaza la dévastée ». Ces quelques strophes répondent en écho à ce grand poète gravement menacé.

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A toi, Ziad, notre frère de Gaza, toujours en vie !

Faut-il pleurer ?             

Faut-il mourir ?

.

Point du tout, quoi qu’il en coûte,

tes paroles refusent la tombe

et nous rappellent combien toi

et ton peuple, êtes épris

de simple liberté, de vie.

Derrière tes pas, nous errons

dans les villages en fleurs,

devenus champs de ruines,

où des ombres décharnées

trimballent désespérément

leurs ballots et leurs peines…

Malgré la mort planant

au zénith de ces terres

pulvérisées, détruites,

immenses cimetières,

vaillamment tu ouvres

les chemins de l’espoir,

tu libères les sourires,

les voix, les regards.

 .

Dans les trous béants

des bombes géantes,

germent des pousses

tendres et fragiles,

nouveaux nés, étonnés.

Tes poèmes généreux

soulagent les parents,

apaisent les enfants

grelottant de froid,

ivres de fatigue,

terrorisés d’effroi.

Ils soignent et nourrissent

leurs jambes flageolantes,

leur corps en souffrance

leur ventre criant famine.

Des larmes timides perlent

au tréfond des yeux gonflés

coulent sur les terres desséchées,

s’enflent et deviennent ruisselets !

Au cœur de cette nuit sans fin,

tes poèmes offrent une lueur

de délivrance, ténue, fragile …

Ziad, tant de fois, frôlé par la mort, 

encore et toujours, lui échappant,

ta plume débridée caresse la toile,

brise les chaînes, efface les barreaux,

ouvre les voiles et libère les oiseaux !

 .

Tu ravives l’espoir des mourants,

tes mots volent… Un arc en ciel

déploie ses ailes au firmament.

La fontaine intarissable

où tu puises l'inspiration,

c’est Gaza, la belle Gaza,

grande reine indomptable,

dressée contre la domination,

c’est Gaza, la si belle,

tendre mère si souvent éplorée,

Terra Mater des poètes affligés.

Ziad, tu célèbres et honores

les adolescents, les enfants,

leur soif de liberté, leur fraternité.

Ziad, tu redonnes de l’espoir

aux adolescents, aux enfants,

en quête des bonheurs oubliés.

.

Tes paroles douces s’enlacent,

tes mots tendres s’entremêlent,

Gaza, la belle, se redresse,

sauvage sarment de vigne.

Même touchée, blessée,

par l’infinie douleur infligée,

Gaza résiste, vaillante et digne.

A cette princesse, tellement esseulée,

si cruellement déflorée, Ziad, tu redonnes

un souffle d’espoir, tu ouvres l’horizon !

.

Oui, elle survivra encore et toujours 

et sera enfin libérée de ses chaînes,

murs de prison, barbelés et miradors,

Gaza, la belle Gaza que nous aimons !

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