Blanche,
Dans ton sketch ‘Je suis antisémite…’ tu mets en scène tout le ridicule qu’il y a à traiter d’antisémites ceux qui critiquent la politique génocidaire d’Israël à Gaza, ceux qui rappellent que la colonisation, l’épuration ethnique et l’apartheid en Cisjordanie sont des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.
Ces crimes sont pourtant bien documentés par les plus sérieuses des ONG, Amnesty International, Médecins sans frontières, Human Rights Watch…, ONG baptisées « antisémites » pour avoir osé critiquer Israël. Là, le ridicule vire au sinistre !
La Cour Pénale Internationale serait, elle aussi, « antisémite » quand elle émet un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et contre l’humanité envers Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant, ancien ministre de la défense d’Israël ! Le comble du ridicule ; non ?
La confusion entre la critique légitime de la politique criminelle israélienne et l’antisémitisme est particulièrement grave car elle cherche à désamorcer toute critique de ces crimes, et autorise ainsi les dirigeants israéliens à les perpétuer.
Pour avoir voulu tourner en dérision ces manœuvres d’intimidation, toi-même, Blanche, tu te fais maintenant montrer du doigt et désigner à la vindicte populaire. À la suite de cette accusation infamante, les menaces envers toi et ta famille déferlent sur les réseaux sociaux, propos haineux qui te mettent en danger.
Le prix d’un soutien à la cause des Palestiniens est exorbitant, scandaleux, contraire à toute idée de justice.
Les Palestiniens ont le droit de ne plus subir la colonisation, l’apartheid. Ils ont le droit d’être libres ! Les soutenir est aussi notre droit, un juste droit, voire plus, un devoir, que l'on tente de faire passer pour criminel.
Blanche, c’est ce que voulait montrer ton sketch qui dénonce ces hypocrisies.
Rappelant les paroles de Guy Béart, « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté », nous t’apportons tout notre soutien. Ton exécution symbolique est inadmissible.
Gilles, avec la contribution d’Adèle et de Rachel.