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Billet de blog 30 avril 2020

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DECONFINES ? MAIS A QUELLES CONDITIONS (2) ?

> Je relaye l'édito de Pascal Greboval (KAIZEN) !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

CITATION tirée du site du magazine KAIZEN :

<<J’ai fait un rêve ! J’ai rêvé que le 11 mai, tous les Français restaient confinés. Un rêve qu’Oliver Besancenot ou Arlette Laguiller n’auraient sans doute jamais imaginé. J’ai rêvé, pour reprendre la sémantique des médias classiques, que les Français.es s’étaient « pris en otage »… eux-mêmes !

Chacun écrivant sur son balcon, son mur Facebook, sa boîte aux lettres :


« Nous ne retournons pas travailler. Voici nos revendications :


- nous voulons que le gouvernement signe les propositions de la Convention citoyenne pour le climat et les 35 propositions pour un retour sur Terre ;
- que le gouvernement verse les aides de la Banque centrale européenne (BCE) à la rénovation écologique des bâtiments et à la transformation de notre modèle agricole en local et bio ;
- que les banques soient nationalisées ;
- qu’une véritable fiscalité écologique et sociale soit mise en place. »


J’ai rêvé qu’à 20 heures, tous les Français à leurs fenêtres chantaient en chœur :

« Plus de liens, moins de biens ! »

Au Palais, j’entendais le président demander : « C’est une chorale ? » ; et Castaner de répondre : « Non, une révolution ! »


Une révolution sans sang, sans cris, sans larmes, sans CRS. Confinés, les révolutionnaires en chaussons étaient à l’abri des forces de l’ordre. Celles-ci ne pouvaient pas gazer les logements. Imparable ! La révolution la plus douce de l’Histoire.


J’ai fait ce rêve, peut-être parce qu’en cette période de confinement, je regarde trop de séries. Celle qui a commencé depuis le début de l’année, LA CRISE saison 1, Covid-19, me laisse un goût amer. La mécanique des producteurs de séries est connue. Plus les saisons avancent, plus ils mettent de la tension, de la violence. Alors imaginez LA CRISE saison 3, + 4 degrés. Elle va être dingue ! Et je vous épargne LA CRISE saison 2, PIB - 10 %.


Vous allez me dire que j’attise les peurs ? Non !

Les scientifiques énoncent des faits, pas des sentiments. Un seul exemple. À Brest, le week-end de Pâques, les températures étaient supérieures de 12 degrés aux normales saisonnières. Si vous préférez une vision scientifique plus complète, lisez la  déclaration de l’OMM (Organisation météorologique mondiale) sur l’état du climat mondial 2019.. Son compte rendu par Sylvestre Huet ici.
« Nous sommes actuellement très loin d’atteindre les objectifs de 1,5 °C ou de 2 °C prévus par l’Accord de Paris, a indiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en avant-propos. Ce rapport […] dresse la liste des impacts que pourrait avoir le changement climatique – des conséquences sanitaires et économiques à la diminution de la sécurité alimentaire et à l’augmentation des déplacements. »
Dans cette déclaration, la sécurité sanitaire est déjà pointée comme un risque majeur de l’urgence climatique.
J’aimerais donc que mon rêve devienne réalité. Qu’on laisse nos bagnoles, nos avions, nos cargos à l’arrêt. Qu’on travaille 20 heures par semaine, n’en déplaise aux grincheux qui ronchonnent « pas de croissance, pas de vie ». Car pour l’instant, croissance de PIB = croissance de CO2. Regardez en boucle les conférences de Jean-Marc Jancovici si vous avez des doutes. Celle à Sciences Po " “CO2 ou PIB, il faut choisir" est une bonne introduction.>>

Alors, prêts pour changer de "régime" politique et exiger d'autres indicateurs économiques et sociaux, face aux urgences écologiques qui sont causes certaines parmi d'autres, de l'épisode sanitaire actuel ?

La suite -> http://r.aboreport.fr/mk/mr/1HRgb6G7QE5444gt0fz8jJVSQblcnUBasEtpiN9pT1ztTKt-TyWBAMQvX57j_pKScylJDbcrIrhK5M7oF7o-QEy34JUIXERsR_X5
 

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