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Billet de blog 14 juin 2012

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Violation de la liberté d'expression organisée : En Tunisie Ennahda veut interdire l'atteinte "au sacré" dans la Constitution

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Tunisie: Ennahda veut interdire l'atteinte au sacré dans la Constitution


  Le groupe parlementaire islamiste Ennahda dominant l'Assemblée constituante tunisienne a annoncé mardi qu'il allait proposer une loi incriminant l'atteinte au sacré, après une nouvelle éruption de violence de groupes salafistes contre des oeuvres jugées blasphématoires.
Les symboles religieux sont au-dessus de toute dérision, ironie ou violation, écrit le groupe Ennahda (89 élus sur 217) dans un communiqué, précisant qu'il oeuvrera à inscrire le principe d'interdiction d'atteinte au sacré dans la future Constitution tunisienne.
Les libertés d'expression et de création, bien que reconnues par le mouvement Ennahda, ne sont pas absolues et ceux qui les exercent doivent respecter les croyances et les moeurs du peuple, ajoute le texte.
Des actes de violence ont été perpétrés par des groupes de salafistes et de casseurs mêlés qui protestaient contre une exposition Printemps des Arts dans un palais de La Marsa (banlieue nord de Tunis).
Des oeuvres jugées blasphématoires ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi, et le lieu de l'exposition a été de nouveau la cible d'attaques la nuit suivante, parmi d'autres violences survenues en divers points de la capitale.
Dans un communiqué mardi, le mufti de la République Othmane Batikh a également dénoncé les oeuvres présentées qui, selon lui, comportent des représentations symboliques portant outrage au sacré en Islam. Les symboles sacrés de l'Islam sont des lignes rouges à ne pas franchir, a-t-il ajouté en exhortant les membres de l'Assemblée constituante à adopter dans les plus brefs délais, un projet de loi qui incrimine toute atteinte aux symboles de l'Islam.
Selon le directeur de l'exposition Printemps des Arts Luca Luccatini, les oeuvres incriminées sont notamment deux toiles de l'artiste Mohamed Ben Slama. L'une, Femme au couscous à l'agneau représente une femme quasi nue avec en arrière plan des hommes barbus, l'autre montre des fourmis sortant du cartable d'un petit garçon et formant le nom d'Allah. Un autre tableau représentant un Superman barbu portant un homme également barbu dans ses bras a aussi déclenché le courroux des islamistes.
Les autorités tunisiennes ne sont d'ailleurs pas montées au créneau pour défendre l'exposition, le ministère de la Culture ayant dénoncé lundi soir toutes les formes d'agression contre les valeurs sacrées présentes dans quelques-unes des oeuvres exposées.
Ennahda a dû renoncer en mars dernier sous la pression de l'opposition et de la société civile à toute référence explicite à la charia dans la future Constitution tunisienne, mais le débat revient régulièrement dans les travaux des commissions qui rédigent la Constitution, sous la forme de propositions d'articles ou de lois.
Lu sur

http://www.romandie.com/news/n/_Tunisie_Ennahda_veut_interdire_l_atteinte_au_sacre_dans_la_Constitution79120620121726.asp?

AFP - MONDE

Tunisie: l'Etat dénonce des "extrémistes" mais parle de "provocations"

Atteinte au sacré

En cause notamment: un tableau de l'artiste Mohamed Ben Slama représentant une femme quasi nue avec en arrière plan des hommes barbus, et une toile façon bande dessinée représentant un salafiste furieux.

Dans leur communiqué, les trois présidences ont ainsi condamné "l'atteinte au sacré", qui "ne procède pas de la liberté d'opinion et d'expression et qui vise à provoquer et à semer la discorde ainsi qu'à profiter d'une situation sensible pour nourrir les tensions".

Dès mardi, le ministre de la Culture Mehdi Mabrouk avait annoncé qu'il allait déposer plainte contre les organisateurs de l'exposition et fermer le palais où les oeuvres ont été exposées.

Le mouvement Ennahda a également dénoncé l'atteinte au sacré et appelé à manifester vendredi après la prière, se joignant de facto aux groupes salafistes qui avaient lancé cet appel dès mardi.

Ces prises de position ont consterné des artistes tunisiens, qui ont dénoncé "la lâcheté" des autorités et "un conservatisme absolument incompatible avec la liberté de création et d'expression".

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