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Billet de blog 8 octobre 2012

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Grèce-Israël : Flirt En Eaux Troubles

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Grèce-Israël : Flirt En Eaux Troubles

L’isolement économique de la Grèce dans la zone euro et la bataille pour le contrôle des ressources énergétiques en Méditerranée redistribuent les cartes du jeu diplomatique d’Athènes.

Cet été, en marge des rencontres entre les dirigeants grecs récemment élus et les experts de la « troïka », de plus discrets échanges ont eu lieu avec des représentants du gouvernement israélien.   

 Dans le tumulte provoqué par l’annonce d’une possible deuxième restructuration de la dette, la visite du président israélien Shimon Peres à Athènes du 6 au 8 août, sur invitation du président grec Carolos Papoulias est passée quasiment inaperçue. Tout comme l’entretien du ministre de la Défense grec Panos Panayiotopoulos avec son homologue israélien Ehud Barak et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 5 septembre à Jérusalem.

Ces va-et-vient renforcent pourtant une alliance stratégique vouée à se pérenniser entre les deux pays. Lors des rencontres, les sujets se suivent et se ressemblent : le conflit syrien, la coopération en matière d’énergie et de défense, le programme de privatisations d’Athènes et l’accord de mars dernier sur la liaison électrique sous-marine entre Israël et la Grèce. L’agenda est chargé, les enjeux considérables.  

L’entente entre Tel-Aviv et Athènes amorcée en 2010 semblait pourtant bâtie sur des intérêts stratégiques limités. A l’époque, la politique de bon voisinage avec les pays arabes pratiquée par la Turquie sous la houlette du ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu suscite la colère des dirigeants israéliens qui s’attirent l’amitié des grecs. Le Premier ministre de l’époque Georges Papandréou resserre les liens avec Israël et se démarque de la ligne pro-arabe impulsée dès les années 1980 par son père, Andreas Papandréou, proche de l’OLP et de Yasser Arafat. L’assaut par un commando israélien de la flottille turque Mavi-Marmara en route pour Gaza consomme le divorce entre les deux pays. Après l’annonce faite par la Turquie de la fermeture de son espace aérien aux avions de Tsahal, les dirigeants hellènes autorisent aussitôt les militaires israéliens à s’entraîner sur leur territoire. Mais la découverte d’importantes réserves de pétrole en Méditerranée orientale en 2010 transforme progressivement la mécanique d’alignement bête et méchante dirigé contre la Turquie en une posture diplomatique affirmée pour la Grèce fortement endettée. 

Au départ, les accords passés entre Chypre et Israël en 2010 pour la délimitation de leurs zones économiques exclusives (ZEE), au large de leurs côtes, semblent laisser la Grèce quelque peu à l’écart de tous les enjeux. Celle-ci tire pourtant son épingle du jeu en faisant valoir sa position de porte d’accès à l’Europe.

La situation géographique du pays et l’échec du projet de gazoduc Nabucco censé relier l’Iran à l’Union européenne pour réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie en font un acteur incontournable pour l’acheminement d’hydrocarbures depuis les gisements israéliens. Le pactole est de taille: les deux principales réserves israéliennes, baptisées Léviathan et Tamar, totaliseraient près de 700 milliards de m3 de gaz naturel, de quoi alimenter les pays européens pendant plusieurs décennies. 

Depuis, la valse à trois entre Israël, Chypre et la Grèce s’est accélérée, et le partenariat énergétique a été étoffé. Début 2012, les déplacements du ministre grec de l’énergie à Chypre et en Israël ont débouché sur un accord de coopération tripartite pour la mise en place du projet EuroAsia Interconnector, un câble électrique sous-marin reliant Israël au réseau européen via la Chypre, la Crète et le Péloponnèse.   

Pour lire l'article intégral  :

http://www.bakchich.info/international/2012/10/08/grece-israel-flirt-en-eaux-troubles-61771

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