Le FMI s'alarme d'un ralentissement mondial généralisé
La crise de la zone euro et les difficultés budgétaires américaines sont les deux principales menaces pour l'économie mondiale, selon le FMI. Ce dernier a revu en baisse la totalité de ses prévisions de croissance par pays. Le PIB mondial ne progressera que de 3,3 % cette année.
Fragmentation de la zone euro
Les économistes ne manquent pas non plus de pointer « les risques de hausse des tensions sociales » et de la montée d'une certaine « fatigue » des populations face aux efforts consentis du fait des politiques d'ajustements structurels des pays périphériques européens.
Le FMI s'interroge même sur l'engagement réel des autres pays -l'Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas implicitement -à une plus grande intégration européenne. Bref, le danger d'une plus grande fragmentation de la zone euro s'est renforcé. Et si la crise s'aggrave, il faudrait dès lors amputer de 1,75 % la production de la zone euro dans les douze mois à venir. Pour les pays périphériques, le recul serait d'environ 6%. L'impact sur les économies non européennes serai moindre mais réel (entre 1 et 1,5 %).
L'autre grande crainte du Fonds, un peu plus éloignée, concerne les Etats-Unis et ce qu'il est convenu d'appeler « la falaise budgétaire ». Si rien n'est fait au Congrès américain pour prolonger, remplacer, les exemptions fiscales accordées par l'administration Bush qui s'achèveront en janvier prochain, l'économie des Etats-Unis serait durement touchée. Les économistes d Fonds ont évalué à 3% du PIB l'effet du resserrement fiscal. Ce dernier plongerait inéluctablement l'économie américaine en récession. Avec un impact bien plus global puisque la confiance dans l'administration américaine en serait affectée.
Une chute brutale de l'ensemble des marchés boursiers internationaux serait alors probable. Avec tous les effets négatifs que cela implique au niveau international.
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