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Billet de blog 11 novembre 2012

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Les israëliens ont gagné la guerre de 1947 contre les pays arabes à cause de la Russie qui reconnu avant les Usa l'Etat d'Israël

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Ce qui montre bien que l'URSS avait elle aussi des visées impérialistes, et que ces visées ont été reprises par la Russie de Poutine qui ne peut même plus utiliser le vernis de la lutte des peuples pour se libérer du capitalisme, ce qui fait que la brutalité russe n'a rien à envier à l'américaine, lorsque les caresses dans le sens du poil ne suffisent pas !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Influence_de_l%27URSS_sur_le_conflit_isra%C3%A9lo-palestinien_durant_la_guerre_froide

Le jeu diplomatique de la Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'URSS semble se désintéresser partiellement du Moyen-Orient (sauf en ce qui concerne l'Iran, via lequel l'URSS recevra la moitié de l'aide américaine). Pendant ce temps, à Londres, Washington et Ankara, se joue un jeu « politico-sioniste » des plus importants. En février 1940, Ivan Maïski, ambassadeur soviétique à Londres, sioniste et influent homme politique, rencontre le grand rabbin de Palestine, Isaac Halevi Herzog.

S'ensuit une rencontre entre Maïski et Chaim Weizmann, président de l'OSM. Ils discutent d'abord d'échanges commerciaux pour ensuite aborder la question juive en Palestine. Les relations entre l'URSS et les sionistes restent difficiles à cause du pacte germano-soviétique. Cependant, l'opération hitlérienne Barbarossa de juin 1941 leur donne un second souffle. S'ensuit une série de communications et d'échanges entre Maïski, Weizmann, David Ben-Gurion (président de la « Jewish Agency »), Mazime Litvinov (ancien commissaire aux Affaires étrangères devenu ambassadeur soviétique aux États-Unis) et Sergueï Vinogradov (ambassadeur soviétique à Ankara, Turquie).

Le Kremlin « se méfie par-dessus tout des groupes nationaux (faisant référence au mouvement sioniste d'URSS) qui entretiennent des relations avec des États et des mouvements politiques à l'extérieur de l'URSS (soit Israël)... » Cependant, le Kremlin ne peut se passer de l'énorme influence diplomatique de Maïski et lui demande d'agir en sollicitant de l'aide en armement militaire aux États-Unis. Les démarches diplomatiques à Washington, Londres et Ankara portent fruit. En 1941, à Moscou, la rencontre de la Ligue du V, représentant le peuple juif, est radiodiffusée. La même année, le Royaume-Uni et les États-Unis forment un « comité public d'aide à l'URSS en guerre contre le fascisme ».

En mars 1945, la Ligue arabe, composé de l'Égypte, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l'Irak, l'Arabie saoudite et le Yémen, fait son apparition. Elle est immédiatement perçue par l'URSS comme un détournement de l'impérialisme britannique pour empêcher l'émergence d'un nationalisme israélien.

La création d’Israël (1948)

Le but premier de Moscou était d'éliminer la présence britannique au Moyen-Orient et d'y étendre le communisme. Après avoir signé des accords avec l'Iran, l'URSS tombe face à face avec les États-Unis en tentant d'acquérir les provinces turques d'Ardahan et Kars. Considérant la Ligue arabe comme une extension de l'impérialisme britannique, l'URSS exclut cette option. De plus, des mouvements voulant expulser l'impérialisme des pays arabes émergent tranquillement en Irak, en Égypte et en Iran. Moscou adopte alors à la surprise de tous une position favorable à la construction d'un État juif en Palestine. Certes, ils craignaient que la diaspora juive d'URSS s'agite, mais aux yeux du Kremlin, c'était la seule solution.

Lorsqu'Israël se proclama État indépendant en 1948, les États-Unis ont appuyé de facto (de manière non juridique) le nouvel État, alors que l'URSS appuya de jure (juridiquement reconnu) Israël et fournira le nouvel État en armement contre l'invasion arabe de 1948. Ce qui permit à Israël de sortir vainqueur, et en plus de conquérir davantage de territoire. De plus, Laurent Rucker rapporte que plus de 300 000 Juifs sont arrivés d'Europe de l'Est entre mai 1948 et 1951.

Conclusion

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'URSS communiste affaiblie est confrontée aux États-Unis dont l'économie, détruite par la Grande dépression, avait été relancée par la guerre. Concernant le conflit israélo-palestinien, cette guerre menée par les nazis contre les populations juives de l'époque poussa les pays occidentaux et l'URSS vers un modus vivendi.

Le climat de guerre froide s'installe alors. Moscou et Washington s'entendent alors sur un mode de coexistence pacifique marqué par la « détente ». Cette « détente » signifie que chacune des grandes puissances fera tout pour ne pas entrer en conflit direct avec l’autre. Ceci se traduit donc par une action diplomatique et militaire soviétique à bâtons rompus au Moyen-Orient. Cette politique de l'URSS s'explique par un constant désaccord sur la façon de régler le conflit israélo-palestinien. L'URSS, pour éviter tout affrontement direct avec des intérêts américains durant la guerre froide, préfère les solutions diplomatiques.

Cependant, le Moyen-Orient représente pour l'URSS une zone d'influence de plus en plus importante lorsque celle-ci devient première productrice de pétrole au monde, donc le centre d'attraction des puissances occidentales. Pour éviter l'expansion capitaliste, l'URSS doit absolument prendre le contrôle de cette région. L'URSS tente alors, par la livraison massive d'armes au Moyen-Orient et d'imposantes campagnes de propagande, d'allier les pays arabes contre les États-Unis. Cependant, cette politique à deux temps de l'URSS se traduit par un désir d'indépendance des pays arabes, principalement l'Égypte et la Syrie, face à celle-ci. Car ces derniers veulent régler la question israélo-palestinienne par la voie des armes.

Les Israéliens repoussent, les unes après les autres, les tentatives armées arabes. Conjointement à l'épuisement et à l'effondrement de l'URSS, les pays arabes n'ont d'autre choix que de signer des traités de paix avec Israël pour ensuite profiter d'aides substantielles des États-Unis afin de relancer leur économie et de ne pas manquer leur entrée dans le marché mondial représenté par la globalisation économique. Finalement, l'URSS a certainement servi de moteur au conflit israélo-palestinien, mais sans jamais réussir à réorienter les intérêts des pays arabes en fonction des stratégies géopolitiques soviétiques. L'URSS aurait bien aimé être le grand maître du Moyen-Orient, mais il s'est solidement cogné à la culture indépendante et guerrière arabe, laquelle remonte à bien plus longtemps que celle de l’URSS.

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