EXCLUSIF AFP - Tunisie: un projet de Constitution en novembre, l'atteinte au sacré écartée
Le projet clé des islamistes tunisiens d'inscrire la criminalisation de l'atteinte au sacré dans la Constitution sera exclu de la première version complète de ce texte, qui sera débattue en novembre par les députés, a annoncé à l'AFP le président de l'Assemblée nationale constituante.
"Il n'y aura pas de criminalisation (ndlr: de l'atteinte au sacré), bien sûr", a assuré Mustapha Ben Jaafar, dont le parti de centre-gauche Ettakatol est allié aux islamistes d'Ennahda.
"Ce n'est pas parce que nous sommes d'accord avec les atteintes au sacré, mais parce que le sacré est très très difficile à définir", a-t-il ajouté.
Ennahda avait placé cette notion au coeur de son programme politique, suscitant une levée de bouclier au sein de la société civile qui y voit la porte ouverte aux atteintes à la liberté d'expression.
Selon M. Ben Jaafar, le principal point d'achoppement reste la question du futur régime politique, les islamistes souhaitant un modèle parlementaire tandis que les autres formations réclament un système mixte laissant d'importantes prérogatives au chef de l'Etat.
"J'ai bon espoir pour que le compromis soit trouvé", a déclaré le président de l'assemblée, rappelant qu'Ennahda avait déjà renoncé à inscrire la charia dans la loi fondamentale.
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