Le mouvement anti-austérité s'élargit en Grèce
Un sexagénaire est mort d'une crise cardiaque, jeudi 18 octobre à Athènes, lors d'une manifestation qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes pour protestercontre les mesures d'austérité. La mort de ce chômeur intervient un an après la mort d'un ouvrier du bâtiment, également d'une crise cardiaque, lors des manifestations de l'automne 2011.
Organisée, le même jour que le sommet européen, la manifestation regroupait des employés du public et du privé, qui défilaient sous des banderoles demandant le départ de la "troïka" du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne. A l'attention des journalistes étrangers, les slogans sont parfois aussi anglais qu'explicites : "troïka, get the fuck out !"
Ils protestent contre les nouvelles mesures d'austérité qui prévoient de nouvelles baisses de salaire et de retraite et des hausses d'impôts pour réaliser 11,7 milliards d'économies dans les deux prochaines années (ou dans les quatre prochaines années si le premier ministre, Antonis Samaras, réussit à obtenir ce délai auprès de ses partenaires européens).
NOUVELLES BAISSES DE SALAIRE
La perspective des hausses d'impôts a mobilisé plusieurs milliers de commerçants venus de toute la Grèce, qui ont rejoint les cortèges syndicaux, place Syntagma. Eleni, une opticienne de la région de Salonique (Macédoine), était venue pour la première fois manifester à Athènes. "Mon chiffre d'affaires a diminué de 60 % et on me demande de payer plus d'impôts. Je ne peux pas les payer." "Tous les magasins ferment", renchérit Babis, un horloger du nord de la Grèc
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