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Billet de blog 20 juillet 2012

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Selon le Canard Enchaîné Poutine aime Israël, et considère que ce pays est un pays assiégé et courageux qui se défend seul.

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L'AXE RUSSO-ISRAELIEN

Source page 2 du Canard Enchaîné du 18 juillet 2012

Audition de Laurent Fabius, le 11 juillet 2012 à 17 heures, par lea commission des affaires étrangères et de la défense au Sénat.

"Il faut essayer de comprendre pourquoi la Russie, soutient la Syrie déclare-il.. C'est tout simplement une question de non ingérence dans des affaires intérieures d'un pays. "

Traduction d'un sénateur : Poutine considère que ce qui se passe est une affaire purement interne à la Syrie. Il redoute qu'un règlement extérieur de ce conflit ne conduise à demander à la Russie des comptes sur la Tchétchénie.

Et Fafa de poursuivre : "sur ce dossier syrien, il y a un levier à utiliser vis à vis de la Russsie, c'est Israël.

Poutine aime Israël, parce qu'il considère que ce pays est un pays assiégé et courageux qui se défend tout seul. Ainsi, le fait que les israëliens affirment que la Russie se trompe de stratégie en soutenant Assad peut contribuer à faire évoluer Poutine.

Bonne nouvelle, on a un grand ministre des affaires étrangères qui développe des analyses pointues et originales. La démocratie en Syrie c'est donc pour bientôt.

Syrie : autopsie d’un régime

Que représentent Hama, Tadmur, le Golan, la Palestine, et le Liban dans la saga des Assad?

Israël a occupé le Golan en 1967. A cette époque, Hafez Al-Assad était – comme nous l’avons déjà rappelé - ministre de la défense. En 1973, la Syrie (alors présidée par Hafez) a tenté de récupérer ses territoires occupés, tout comme l’Egypte pour le Sinaï en livrant une guerre (la seule guerre arabo-israélienne à l’initiative des arabes) qui s’est soldée par une nouvelle défaite. Israël occupe toujours le Golan, les deux parties ayant conclu une trêve qui n’a jamais été violée depuis 1974. Le plateau du Golan est par conséquent la région la plus calme de toutes les régions arabes limitrophes avec Israël. A la résistance militaire armée a fait place depuis, un discours politique et une rhétorique incessante autour de la « confrontation de l’ennemi et de ses conspirations ». Ce discours instrumentalisé en interne a servi à la fois à étouffer toute opposition estampillée d’emblée comme un agent du complot sioniste, et a justifié toutes les persécutions commises à l’encontre des adversaires du régime sous prétexte de préserver l’unité nationale contre l’ennemi occupant.

En 1976, l’armée syrienne a envahi le Liban avec la couverture de la ligue arabe et des Etats Unis, pour « arrêter la guerre civile ». Le secrétaire d’état américain Henry Kissinger a détaillé dans sa biographie ses contacts avec Assad puis avec les israéliens pour déterminer les objectifs de l’invasion et les lignes de déploiement des forces de Damas.

L’armée syrienne a donc occupé son petit voisin. Elle a pris le contrôle de la vie politique libanaise et n’a pas mis fin à la guerre civile mais l’a plutôt gérée jusqu’en 1991 en soutenant notamment certaines milices libanaises. L’armée syrienne a par ailleurs considérablement affaibli l’OLP et bombardé de nombreux camps de réfugiés palestiniens au Liban, qui a également connu durant ces années noires deux invasions israéliennes.

L’alliance d’Assad passée avec l’Iran depuis 1980, quand la guerre avec son alter-égo baasiste et néanmoins ennemi Saddam d’Irak, a permis à Téhéran de prendre une place de choix sur la scène libanaise dont le Hezbollah est le fruit. En 1991, Assad a obtenu l’aval de Washington, en participant activement à l’opération « tempête du désert » en 1991 contre l’Irak, pour parfaire son contrôle sur le Liban et reconfigurer le paysage politique post-guerre. Il a accepté par la suite d’entamer des négociations de paix avec Israël et participé à la conférence de Madrid et toutes celles qui ont suivi. Tout en faisant cela, il n’a pas cessé d’arroser l’opinion de son discours anti-impérialiste, antisioniste pour la défense de la Syrie, la Palestine et de la nation arabe dans son ensemble. Il a exploité ainsi sa présence dans la politique régionale pour faire oublier les massacres et les persécutions commis à l’intérieur de la Syrie.

En effet, entre 1980 et 1985, sur plusieurs phases, pas moins de 40.000 syriens ont été tués dans une guerre livrée par Assad contre quelques centaines de combattants des frères musulmans qui l’avaient défié. Sous prétexte de la lutte contre l’intégrisme islamiste, ces massacres ont été passés sous silence par la communauté internationale. La ville de Hama et la prison de Tadmur en ont gardé la mémoire. Des dizaines de milliers de syriens ont été arrêtés et des dizaines de milliers contraints à l’exil dans la même période.

Pour lire la suite de cette analyse.

http://nadia-aissaoui.blogspot.fr/2012/03/syrie-autopsie-dun-regime.html

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