GIULLIETTALASUBVERSIVE (avatar)

GIULLIETTALASUBVERSIVE

indignée !

Abonné·e de Mediapart

189 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 septembre 2012

GIULLIETTALASUBVERSIVE (avatar)

GIULLIETTALASUBVERSIVE

indignée !

Abonné·e de Mediapart

Tunisie : Une tunisienne violée par des policiers est accusée d'attentat à la pudeur

GIULLIETTALASUBVERSIVE (avatar)

GIULLIETTALASUBVERSIVE

indignée !

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Femme violée en Tunisie : pour l'avocate, le gouvernement est responsable

Le gouvernement tunisien dominé par les islamistes d'Ennahda est responsable "moralement et politiquement" des agressions policières contre les femmes, a dénoncé jeudi 27 septembre l'avocate d'une jeune femme violée par des policiers et poursuivie pour atteinte à la pudeur. "Il a une responsabilité politique et morale", a déclaré Me Bouchra Belhaj Hmida.

Les violences policières "ne sont pas organisées, mais le discours du parti [Ennahda] vis-à-vis des femmes a préparé le terrain", a-t-elle ajouté. "Depuis le 23 octobre 2011 [et l'arrivée au pouvoir des islamistes], il y a plein d'affaires de harcèlement sexuel, moral et financier de la part des policiers. Lorsqu'ils voient une femme moderne, une femme tunisienne, ils estiment être en droit de demander des comptes et des femmes victimes sont ensuite condamnées", dit-elle.

Selon l'avocate, "il y a un sentiment d'impunité chez les policiers". "Il est trop tôt pour dire si cette affaire va changer les choses", a-t-elle encore souligné, "la question de la réforme de la police se pose toujours, il faut déterminer sur quelle base elle va se faire". Sa cliente, violée par des policiers début septembre, est poursuivie pour atteinte à la pudeur avec son fiancé, le couple ayant été surpris dans une "position immorale" juste avant le viol, selon le ministère de l'intérieur. Trois policiers – deux violeurs présumés et un autre qui retenait le fiancé de la jeune fille –ont été incarcérés.

JE PENSAIS ÊTRE LA VICTIME, PAS L'ACCUSÉE"

La victime, qui ne souhaite pas révéler son identité, a par ailleurs raconté le viol au journal tunisien Al Chourouk et comment les policiers ont aussi cherché à extorquer de l'argent à son fiancé. "Je n'aurais jamais cru que j'allais être appelée au tribunal en tant qu'accusée. Je pensais être la victime, pas l'accusée", a-t-elle dit. "Je ne vais pas renoncer [à ma plainte] après avoir été humiliée de cette façon", a encore dit la jeune femme. Elle dément par ailleurs avoir été dans une position compromettante avec son ami dans leur voiture lorsque les policiers sont arrivés : "Ce n'est pas vrai, quand il sont venus, j'étais habillée."

Les islamistes d'Ennahda avaient déclenché un large mouvement de contestation en août en proposant d'inscrire dans la nouvelle Constitution la "complémentarité" des sexes et non l'égalité. Ce projet de texte a été abandonné lundi.

Pour lire l'article dans son intégralité

http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/09/27/femme-violee-en-tunisie-pour-l-avocate-le-gouvernement-est-responsable_1766805_1466522.html

Tunisie – violée puis coupable, le règne de l’impunité

http://blog.slateafrique.com/tawa-fi-tunis/2012/09/27/tunisie-violee-puis-coupable-le-regne-de-limpunite/

«Troïka, je vous vomis» si la députée Karima Souid, du parti Ettakatol, est connue pour son franc-parler, la phrase révèle un dégoût partagé par beaucoup de Tunisiens face au silence du gouvernement et des politiques sur le scandale qui vient d’éclater. Mercredi 26 septembre Une jeune femme violée par des policiers quelques semaines plus tôt comparaît devant le Tribunal de 1ère Instance de Tunis en tant que coupable et non victime. Elle est accusée selon l’article 226 du code pénal d’«outrage public la pudeur». Sur internet, l’indignation fait rage et certains députés de l’assemblée ont entrepris de négocier avec le gouvernement. Le cas du jeune couple témoigne des dérives de la police tunisienne qui semble toujours agir dans la plus totale impunité. Mais  c’est aussi la justice qui est mise en cause dans cette affaire où le viol est relégué à la seconde place. Face à ces deux instances, le gouvernement a aussi adopté une attitude qui laisse à croire que les meurs cautionnent dorénavant l’impunité.

La députée Karima Souid en train de plaider le cas de la jeune fille violée à l’Assemblée/Vidéo de Nawaat.org

La Femme, Sihem Badi, membre du CPR (Congrès pour la République), a dénoncé l’attitude du gouvernement dans une interview accordée au site Nawaat.org

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.