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Billet de blog 11 novembre 2023

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UN BALCON SUR LA GUERRE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans un échange digne d'un film de l'horreur, Ukrainiens et Russes - dans les tout derniers jours précédant le Noël orthodoxe - ont croisé les armes de la propagande sur le nombre de morts causés par le très recent et très dur coup porté par les agressés à leurs agresseurs. Les uns fiers d'avoir fait goûter à leurs adversaires, avec quatre cents soldats tués d'un seul coup, la vraie saveur de la guerre. Les autres "minimisant" honteusement l'épisode, qui n'aurait fait que le dégât de "seulement" soixante-trois jeunes vies brisées........... C'est une sorte de duels de propagande et de désinformation auxquels les Européens devront probablement s'habituer, si effectivement - comme cela semble être malheureusement le cas - nous entrons, après quarante-cinq ans de Guerre Froide, et puis trente de plus ou moins pacifique Mondialisation, dans une nouvelle période de confrontation militaire. Pendant laquelle un des fronts, si non le front principal, risque une fois de plus de traverser le Vieux Continent............Un triste privilège........... Peu de gens, parmi les vivants, ont un souvenir direct de la dernière fois que cela s'est produit. Et ils n'auraient jamais imaginé que de faire partie d’une génération qui a fait l’expérience vécue de la Seconde Guerre mondiale puisse être une sorte de privilège. Un privilège certes pas réjouissant, mais qui permet non seulement de mieux comprendre toute la gravité de ce moment, où le monde semble s'engager dans un nouveau conflit, mais aussi d'apporter une contribution personnelle à la compréhension collective. Et peut-être à la modération des âmes............ En réalité, on peut se demander si ceux qui jouissent de ce "privilège" si amer n'ont pas aussi un devoir : le devoir de témoigner. Le devoir de faire une dernière tentative pour détourner les quelques personnes qui pourront être jointes par leur voix de la folle rhétorique militaire que les médias répandent depuis quelques mois, avec une inquiétante unanimité, à toute heure du jour ou de la nuit............ De ce privilège, l’expérience personnelle me dit qu’il coute cher, très cher. Car, à cause de la Seconde Guerre mondiale, je crois avoir pratiquement été privé de ma petite enfance ; avoir, à cause de cette guerre, mûri trop tôt, du moins à certains égards, et n'avoir jamais profité de la phase dans laquelle les enfants vont à la découverte de la réalité extérieure à la famille. Et notamment de l’école............ Comme beaucoup de ma génération – et comme les enfants ukrainiens d'aujourd'hui – j'ai découvert ce monde d'une manière très particulière. Ou plutôt, il s'est fait, lui, le monde extérieur, connaître. Et de façon très violente, comme ce fut lorsque j'ai été témoin direct d'un des premiers bombardements alliés sur Naples. (Il y en aura 104 en tout, lorsque de son port partaient les approvisionnements pour une interminable guerre en Afrique. Auxquels feront suite 85 bombardements allemands, après que la libération du Sud de l’Italie eut transformé le port de ma ville dans le principal centre logistique de la guerre anglo-américaine dans la Péninsule.) Et j'ai vu, sans pouvoir m'endormir de toute une nuit, un immeuble de cinq étages, frappé par des bombes à pas plus de cent mètres de la maison de mes parents, brûler pendant des heures et des heures, du toit aux fondations. C'est le souvenir le plus fort de mon enfance. Si fort, qu'encore aujourd'hui il revient de temps en temps perturber mon sommeil............ Mais ce fut aussi la raison pour laquelle ma famille décida de quitter Naples pour un endroit avec moins d’importance stratégique. D'abord à Santa Maria a Vico, dont je me souviens seulement d'un doux jardin plein de lucioles. Puis à Pagani, une petite ville dominée par la beauté grandiose et forte du Vésuve, qui n'est qu'à 20 kilomètres du centre. Nous y restâmes longtemps, presque toute la durée de la guerre, à tel point que je commençai à fréquenter le jardin d'enfants local tenu par les religieuses, et où je m'attachai à une très jeune institutrice au visage splendide, duquel je crois se sont formés mes critères de beauté féminine............Une rencontre rapprochée........... Nous vivions, à Pagani, dans un appartement de location au premier étage d’un joli bâtiment donnant par un long balcon sur la rue principale de la ville. Et ce fut de ce balcon que, par une chaude matinée de septembre, j'ai été plus tard impliqué dans un événement dramatique, une rencontre très proche, et tout affait inattendue............ Depuis plusieurs jours, la garnison allemande stationnée dans cette petite ville montrait des signes de nervosité. Comme tout le monde, par ailleurs, à Pagani, ainsi que dans ma propre famille. Parce que quelque chose d'important était clairement sur le point de se produire. Et tout le monde savait ce que c'était : c'était le débarquement anglo-américain, qui aura en fait lieu un peu plus tard, et un peu plus au sud, dans cette même province de Salerne............ Il n'avait pas échappé à mon père, ingénieur de profession et ancien capitaine d'artillerie pendant la Guerre de 1914, que les Allemands construisaient des fortifications ; et que Pagani devenait ainsi un endroit dangereux pour la population civile. Il n'avait pas non plus échappé aux Allemands à quel point était agitée cette meme population. Et elle le montrait assez ouvertement ; d’autant plus que, quelques semaines plus tôt, plus ou moins lors mon cinquième anniversaire, avaient disparu de la circulation ces types à l’air méchant, tout vêtus de noir, qui semblaient si importants et si copains des Allemands. Ainsi, un beau matin, un petit groupe de véhicules blindés ornés des drapeaux rouges et des croix gammées avait commencé à arpenter la rue principale de la ville, provoquant une bousculade qui l'avait laissée inhabituellement déserte............ De nature peu disciplinée, comme on me le disait déjà alors, je ne suivis pas le conseil que me donnèrent alors mes parents : de ne pas m'approcher des fenêtres. Au contraire, je voulais bien observer, dès notre balcon, ce qui se passait dans la rue; et je me bornai, comme toute mesure de prudence, à ramper sur le plancher et à cacher ma tête entre deux pots de fleurs. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé face à face avec un officier allemand qui se tenait tout droit en saillie de la tourelle d'un véhicule blindé............ Je ne peux pas dire d'en avoir été vraiment effrayé, bien qu'on m'ait par la suite beaucoup reproché d’avoir été si curieux et si imprudent. Et lui, l'officier allemand, il ne m'a peut-être même pas vu, ni en tout cas a donné le moindre signe de m’avoir remarqué. Encore au jour d’hui je suis en effet convaincu qu’il ne pouvait pas me faire peur, pour la bonne raison que ce que j'ai vu m'avait trop étonné. Parce que, malgré son physique imposant, malgré sa pose martiale, cet homme tellement plus grand que moi, tout en uniforme et coiffé d’un casque en cuir, avait le visage tout strié de larmes, et il était fort secoué par une crise de pleurs. C'était un adulte, cinq ou six fois mon âge, mais il pleurait et sanglotait comme un enfant............Un autel votif........... Ce ne fut que bien plus tard, en y repensant, que j'ai tiré la conclusion qu'il s'agissait d'un comportement tout à fait normal de la part d'un soldat terrorisé devant l'épreuve qui l'attendait ; l'affrontement avec un ennemi - les Américains - qui avait notoirement tous les moyens nécessaires pour se faire précéder par une terrifiante tempête de feu. Pourtant, même sur le moment, j'ai dû deviner quelque chose, car - m'étant retiré très impressionné de ma position sur le balcon – je me suis mi à bricoler avec un petit théâtre de marionnettes dont on m'avait fait cadeau pour mon anniversaire, et avec deux bougies stéariques. Lesquelles, cependant, dès qu'ils ont été allumés, commencèrent à mettre le feu a la structure en bois de mon jouet, obligeant ma mère à intervenir immédiatement............ « Mais qu'est-ce que voulais-tu faire ? » me demanda-t-elle d’un ton irrité dès que le danger d'un petit incendie eut été écarté. « Rien !– je me souviens-je d'avoir répondu spontanément, comme pour me justifier – Je voulais juste construire un petit autel pour les Allemands. »........... « Voila l’influence des nonnes ! » commenta ma mère en souriant. Ou quelque chose de semblable. Et pour autant que je me souvienne, la conversation se termina comme ça. Sans autres explications. Mais ma mère ne savait rien de l’officier que j'avais vu sangloter, si bien que le mouvement de compassion qui m’avait fait prendre l'initiative de construire un petit autel votif pour les Allemands, tous les Allemands de Pagani, m'apparaît encore qu'aujourd'hui comme un petit secret entre moi et lui. Comme une réponse, de jeune homme à jeune homme, au moment de faiblesse qu’il avait eu de son coté, face au destin qu’il percevait les attendre, lui et ses compagnons............  Pour mes parents, par ailleurs, il était désormais évident que Pagani, où les Allemands étaient en train de se barricader pour livrer bataille aux Anglo-Américains, devenait un endroit dangereux, aussi dangereux que Naples, et meme plus. Et cela a conduit, quelques jours plus tard, à une nouvelle évasion. Une évasion, cette fois, vers une destination inconnue ; sur une calèche - le seul moyen de transport disponible à l'époque - tirée par un cheval tout noir et très lent. Un cheval qui, comme nous l'expliquera à notre retour le vieillard auquel nous avions embauché, était habitué comme ça, car on ne s’en servait qu'aux funérailles............Perdus dans la nuit........... Notre fuite se termina cependant après seulement quelques kilomètres, dans la nuit, la calèche peinant à avancer dans un champ de légumes et de tomates, près de San Marzano sul Sarno. Pendant ce temps, des terrifiants objets lumineux avaient commencé à passer au-dessus de nos têtes, et parfois ils tombaient à pas très grande distance, avec des explosions qui faisaient croire à chaque fois que le soleil se levait. Et je pense que mon père avait remarqué que j'étais plutôt sous le choc, car à un moment où la calèche semblait bloquée à jamais, ne pouvant plus avancer ni faire demi-tour, il a essayé de désamorcer la situation créée par des terrifiantes vagues successives de tonnerre en introduisant une discussion à l’approche technico-naturaliste. Il nous demanda donc, à ma sœur aînée et à moi, si nous savions ce que c'est, au juste, une explosion. Et face à notre silence confus, et franchement pas très intéressé, il nous donna également la réponse: "Ce n'est que le passage instantané d'une substance de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l’état liquide"............ Sa tentative avait donc échoué. Et je n’en suis pas étonné. Car cette explication, cet effort de minimisations des épouvantables phénomènes qui se produisaient tout atour, cet effort de de-dramatisation de notre situation, était peut-être un peu trop difficile pour rassurer un enfant qui, en ces premiers jours de septembre 1943, avait cinq ans et un mois. Au contraire, cela avait jeté l’enfant dans un état encore plus angoissé, ce qui – contrairement à sa sœur, qui pleurait sans mot dire – le poussa à faire un commentaire, à tirer une sorte de conclusion de tout ce qui se passait. : « Peut-être, – dit-il – il vaudrait mieux que je rentre dans mon œuf »............ Encore aujourd'hui je me souviens très bien de cet enfant réfléchissant à mi-voix, les jeux bas, le regard concentré sur le rembourrage en cuir noir de la porte de la calèche. Tout comme je me souviens du silence consterné qui en suivit chez ses parents............ Ce n’était finalement que le commentaire d'un enfant auquel on avait raconté que – au lieu d‘être trouvés sous les chou fleurs habituels – les bébés venaient au monde dans des gros œufs apportés par des cigognes. Or, désemparé par ce qu’il voyait, l’enfant, tout en faisant référence aux fables dont il avait été doucement nourri, exprimait finalement la dure conclusion qu’ il en venait de tirer : que si la vie était comme ça, mieux aurait valu de ne jamais être né. Aujourd'hui encore, je me demande ce qu'ont dû ressentir ma mère et mon père, quel pouvait être leur état d'esprit en entendant l'enfant qu'ils avaient mis au monde exprimer une réflexion si désespérément pessimiste. Un concept digne d'un philosophe au bord du suicide. Et une considération qui n'a pu être que confirmée par l'expérience brutale de la guerre que nous avons vécue immédiatement après, lorsque toute ma famille et vingt autres personnes "déplacées" comme nous ont été bloquées, pendant six jours et six interminables nuits, presque toujours sans sommeil, dans ce que fut brièvement un no man's land, entre Américains et Allemands............ De toute évidence, poursuivre notre fuite sans direction précise était désormais impossible, et extrêmement risqué. Nous nous sommes donc réfugiés dans la mairie de San Marzano sul Sarno, à moitié détruite par les bombardements. En réalité, c'était la ruine atroce de ce qui avait été un bâtiment multifonctionnel, qui avait abrité à la fois les bureaux de la Municipalité, une école, et aussi un poste de police avec salles de sécurité relatives. Et c'est dans ces deux petites pièces, qui avaient mieux résisté aux bombes, que nous aussi avons trouvé de la place. Mais la situation – les inconnus qui furent nos compagnons sous ce toit de fortune nous l'ont fait savoir tout de suite – n'était pas du tout calme............La fille qui cueillait les fleurs........... Les Allemands, par une attaque soudaine, avaient fait une incursion à San Marzano la veille de notre arrivée, et ils avaient ramené vers Pagani, comme prisonniers, une douzaine de jeunes gens qui avaient été recrutés de force pour aller travailler en Allemagne. Certains s'étaient révolté et avaient tenté de fuir. Mais un d'entre eux, en essayant de sauter par une fenêtre, s'était grièvement blessé avec un long éclat de verre, et avait saigné à mort sous les yeux de sa famille, à laquelle les soldats allemands n’avaient permis de lui apporter aucune aide. Je me suis longtemps demandé, dans les années suivantes, si parmi ceux-ci, ou peut-être aux commandes de ces soldats, il n'y avait pas eu ce même officier qui, debout sur la tourelle du char, pleurait de désespoir pour ce qui aurait pu être son destin............ D'autres jeunes hommes avaient échappé à la capture. Mais la crainte du retour des Allemands nous mettait d'autant plus dans un état d’angoisse que la mère d'un d'entre eux, qui était venue Dieu sait comment en possession d'un pistolet, menaçait de l'utiliser au cas où son fils se serait trouvé en danger. Ce qui, très probablement, aurait conduit à des représailles massives, dont nous aurions tous été victimes............ Cela ne s'est heureusement pas produit. Et c'est ainsi que le matin du sixième jour, alors que, blotti derrière le grande portail en fonte noire qui avait marqué l'entrée des bureaux municipaux, j'essayais de me chauffer un peu au soleil, j'ai vu paraître à ma droite, du coin d’un mur à moitié en ruine, l’emblématique casque, plat comme une assiette à soupe, d'un soldat anglais. Et aussitôt après, de l'autre bout de la place, une fille aux formes abondantes émerger d'un tas de gravats. Je la vis courir vers le parterre fleuri qui se trouvait devant la mairie, arracher des fleurs et les offrir au soldat anglais............ Ce fut une autre image destinée à rester gravée dans ma mémoire; Une autre image que je n'ai jamais oubliée. D’autant plus parce que je me suis souvent demandé si, dans la joie de voir apparaître le premier de ceux qu'elle considérait déjà évidemment comme les « libérateurs », ou au moins un ennemi des Allemands cette fille ne s'était pas exposée à un risque énorme. Le risque que ce soldat à peine débarqué dans un pays étranger, contre lequel il était formellement en guerre, prenant ce geste de bienvenue pour une menace, fasse – d'une rafale de mitrailleuse - tomber des fleurs de la main............ La guerre et son contraire........... Quatre-vingts ans après ces événements, le monde a - du moins en apparence - beaucoup changé. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine sans que je cède à la conviction qu'il aurait mieux valu ne jamais etre venu au monde. Pourtant, quelque chose de cette expérience brève, mais pour moi terrifiante est resté en moi - une sorte de conscience amère de l'existence et de l'omniprésence du mal, et un sentiment d'impuissance face à lui -, même si longtemps inexprimé. Du moins jusqu'à ce qu'à quatorze ans, je nerencontre les mots pour formuler ma réaction : "il doit y avoir une meilleure façon de concevoir la vie !"............ Très rares sont désormais ceux qui font partie de la dernière génération vivante, et qui ont personnellement connu la guerre. Il n'est pas non plus possible de dire combien d'entre eux en sont venus à ressentir un besoin de cette nature ; à cette même conclusion, à cette même aspiration ; même s'ils sont exprimés avec des mots différents. Et que pour cette raison ils ont raison d'être farouchement antimilitaristes. Contre l'idée que les vertus fondamentales de l'homme sont celles du soldat. Et que la couleur d'un uniforme peut gainer, transformer et emprisonner non seulement l'aspect physique de l'etre humain, mais aussi son profil moral............ Ce que je sais, c'est qu'il a fallu très longtemps pour que la blessure que m'ont infligée ces expériences d'enfance cesse de saigner. Je me souviens bien comment, meme dix ans plus tard, la lecture des vers dans lesquels le poète Carducci raconte en termes admiratifs comment – ​​en 1793, au moment culminant de la Révolution française – l'air au-dessus de la campagne française était « obscurcie par des fantômes montants qui cherchaient le guerre », pouvait provoquer en moi une réaction instinctive et violente de rejet, de répulsion et d'horreur. « Comment peut-on vouloir la guerre ? »........... Je ne dois probablement au fait que les grandes guerres de mes vingt ans étaient des guerres anticoloniales et anti-impérialistes – l‘Algérie, le Vietnam - si j'ai réussi à surmonter le rejet de l'idée même que, pour une cause politique, fusse-t-elle la plus noble, on pouvait avoir recours aux armes. Si je ne suis pas devenu un de ces pacifistes extrêmes qui, au nom de la non-violence, finissent par s'opposer à tout changement et favoriser la perpétuation des situations les plus intolérables. Si aujourd'hui je peux accepter qu'il faille opposer à la guerre – comme son contraire – non pas une "paix" générique, mais la négociation. Laquelle, cependant – et il faut en être conscients – alors et seulement a la possibilité concrète d'être un agent de changement et de progrès, lorsque derrière la table des négociations la menace de la confrontation la plus extrême apparaît comme la seule alternative, et comme une alternative immédiate et réaliste........... . Mais le besoin de trouver une autre manière – moins brutale – de concevoir la vie ne peut pourtant disparaitre. Ceux qui le ressentent sont à jamais damnés de ne pas concevoir leur vie, et leur engagement en tant que membres de la société, comme autre chose qu'une quête permanente ; recherche intellectuelle sur l'homme et la vie associée, mais aussi recherche concrète sur la manière d'apporter des solutions non violentes aux conflits sociaux et politiques. Et surtout condamnés au devoir moral de témoigner du passé et de leur vécu, et de stigmatiser du mépris qui leur est dû ceux qui, trop souvent par simple soif de pouvoir, en viennent à faire de la propagande ou de la polémique jusque sur le décompte atroce des vies brisées ............................................. Giuseppe Sacco 20230303

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