Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
YongLe récupère des meubles dans les villages en destruction… Jin et sa femme sont un couple de récalcitrants qui se refusent à quitter trop vite leur maison. S’ils acceptent de le faire c’est qu’ils en auront tiré un bon prix. Quant à Xiao Yun, elle travaille dans une boite de striptease en attendant de trouver un métier comme tout le monde. On se croise dans un village en cours de démolition, ou dans les anciens abris antiatomiques désormais squattés par les habitants pauvres de la capitale.
Le film de PengFei frappe par ses qualités graphiques, par sa photo. Très peu de mouvements de caméra, pratiquement pas de montage (aucun champ-contre-champ). On est dans le registre de la fiction documentaire. L’objectif du film est de donner une âme, des sentiments à quelques vies chinoises prises dans le grand élan de la transformation. Vendue sur des encarts publicitaires et désirée par tous, cette transformation hypnotise, voire rend aveugle. Et les visages hébétés des héros en portent la trace. Comme si, au fond, tout ce qu’elle promettait n’était qu’une grande vacuité, une redoutable chimère.
GG
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