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Frédéric Glorieux, mortel jovial

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Billet de blog 16 janvier 2020

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Marine Tondelier (verts), François Ruffin (FI), Olivier Besancenot (NPA) : le match

Tondelier (verts) dit ne pas être de gauche, elle a perdu l'indépendance d’esprit des verts et reprend les éléments de langage de la direction Jadot. Ruffin (FI) cherche le bonheur social et les petits oiseaux, en appelle aux philosophes, sympa comme “Nuit Debout”. Besancenot (NPA) lit l’histoire, il sent le moment, il a des craintes, il veut la socialisation des moyens de production.

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Mouvement social : la gauche est-elle à la hauteur ? © Mediapart

Tout de suite, lâchons la conclusion. Ruffin est député, il sait parfaitement que rien ne retient Macron de passer toutes les lois qu’il veut sur les retraites. Besancenot a raison dans ses craintes, il en parle aussi avec Aude Lancelin, c’est maintenant que se joue l’élection présidentielle de 2022, pour savoir si c’est M. Le Pen qui passe. M. Tondelier laisse entendre qu’il y a une alternative, genre son président Y. Jadot. Mélenchon a fait le travail de saper le parti socialiste. Qui va ramasser le pompon présidentiel ? Soyons certains que les pouvoirs sauront faire mousser Jadot si Macron est trop grillé, mais cela ne changera rien à la société, à part des touillettes en bambou dans les distributeurs de café.

L’usure d’un monde, leur bidule est vaseux (Ruffin)

L’éducation marxiste donne à Besancenot une analyse historique bien plus acérée que les calculateurs électoraux. Mais la société qu’il imagine derrière repose toujours sur une utopie de démocratie populaire qui oublie que les gens n’ont pas envie de passer leur temps dans les assemblées générales. Ils sont prêt à lâcher beaucoup de droits pour passer plus de temps avec leurs proches. Il suffit de passer dans une galerie commerciale en ce moment pour constater qu’une grande masse de français ont encore envie de consommer des soldes, même le dimanche.

Le fond du problème, qui n’est pas dit, c’est que la France est appauvrie, l’industrie a été pillée, Macron gère la pénurie. Bien sûr, il fait des cadeaux à sa clientèle, parce qu’il sait bien qu’il sortira haï de son mandant et qu’il faut soigner ses futurs employeurs. Mais tous les révolutionnaires qui reprendraient les commandes auraient la même situation à gérer, en pire, car ils devront se battre contre les employeurs et les consommateurs.

Le pouvoir n’a pas peur de perdre les élections mais de perdre le pouvoir (Besancenot)

Économiquement, les retraités consomment peu, et donc ils seront sacrifiés. Il faut retourner cette arme. Puisqu’il n’y a plus de retraites à espérer, alors le combat, c’est maintenant, dans le travail. Le patronat se retire une arme de domination. Si le travail est pourri, et qu’en plus il ne donne plus de retraite, pourquoi se crever ?

Évidemment, la guerre va continuer, il s’agira ensuite de rendre la santé et l’instruction payantes, pour nous obliger à travailler pour nos enfants. Mais là encore, ces institutions sont à bout de souffle. Par exemple, beaucoup de maladies chroniques résultent de la société de consommation, trop de jeunes sortent du système scolaire sans diplôme. La santé est un service qui demande du capital (médicaments, bâtiments, machines…), mais la prévention ne coûte pas grand chose et peut faire gagner beaucoup d’années de vie. Pour l’instruction, plus on paie, par exemple pour une école de commerce, plus c’est mauvais.

On peut très bien ne rien perdre de tous les acquis de cette civilisation, mais en plus frugal, il faut inventer.

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