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                    Charlie hebdo, héritier d'un journal qui se présentait comme bête et méchant, et qui se déclare parfois comme irresponsable, présente cette semaine en Une une caricature d"Edwy Plenel , le présentant comme se bouchant yeux et oreilles avec sa moustache à propos de l'affaire Tarik Ramadan.
L'affaire Ramadan étant aujourd'hui ce que l'on sait, autrement dit diverses accusations de viol, cette Une est perçue par certains comme une tentative de disqualification de Plenel et de Médiapart.
Ainsi, la SDJ de Médiapart, dans un parti pris, tout en reconnaissant le droit à la caricature, s'inquiète de la possible diffamation contenue dans cette caricature.
Il y a là une certaine contradiction. Soit on accepte le droit à la caricature et son aspect grossissant donc déformant, soit on lui applique les règles s'appliquant aux autres formes de communication et un strict respect des faits établis, en quel cas la caricature devient impossible puisque par définition elle déforme les faits.
Néanmoins l'usage de la caricature peut bien sur prêter à interrogation. Ne soyons pas naïfs. Un débat, si on peut appeler cela un débat, a émergé depuis déjà longtemps dans un certain milieu (car cela n'agite guère les conversations familiales du dimanche autour du poulet hebdomadaire) autour de la place de l'islam, de sa frontière avec l'intégrisme politique islamiste .
Ce débat, plus fait d'anathèmes que de raisonnements argumentés, se fait notamment entre différents titres de presse. Ainsi, pour prendre les publications récentes, nous avons vu Dély de Marianne nous sortir un édito dont la rigueur journalistique laissait fortement à désirer s'en prendre notamment à Médiapart, ce à quoi ce dernier en traitant Dély et quelques autres d'imbéciles. Le débat vole à une hauteur inattendue!
Vient donc surenchérir maintenant Charlie Hebdo, à l'athéisme marqué dans ses gênes et aussi bien sur qui a déjà payé le prix du sang pour son parti pris.
J'attends donc pour ma part de Médiapart, de reprendre la hauteur de vue à laquelle il nous a le plus souvent habitué.
 
                 
             
            