Leur séant bien arrimé à leur portefeuille ministériel, ils serrent des fesses en chœur afin de ne pas déplaire à leur monarque, progéniture du néo-libéralisme ravageur, sans concession, fascisant. 40 jours de grève n’auront pas suffi ! Cela devient une sale habitude, seule la police aujourd’hui est capable d’obtenir satisfaction sans même avoir le droit de faire grève, mais en jouant le malade imaginaire prétextant des troubles psychiques à tour de bras suite aux décisions de justice, en se couvrant d’arrêts maladie couvert qu’ils sont par des médecins qui eux aussi collaborent à la grande machinerie de la quête vers le mensonge d’état version XXL. Pas de violences policières, pas de médias d’extrême droite, pas de collusions d’intérêt, la France ne vous en faites pas, reste une grande démocratie !
Pap n’Diaye n’est plus là, aussitôt recasé pour qu’il ferme son bec, avale ses rancoeurs.
Le président de la république dans son délire obsessionnel de pouvoir et de contrôle-débordement, laisse faire. Avant les élections de 2022, il laissait pourtant poindre une once de scepticisme quand à la concentration des médias, de peur que cela ne se retourne contre lui en l’évinçant peut être d’un deuxième tour. Son dîner chez son ami et grand frère Sarkozy à la rencontre de Bolloré n’avait pourtant pas été une grande réussite mais pour reprendre une citation de l’homme aux talonnettes: “La politique n’est jamais un choix de valeur absolue, toujours un choix de valeur relative." A la sortie de celui-ci peut être qu’Emmanuel a pu penser qu’une personne misant sur le cheval Zemmour, pourrait lui permettre de ne pas avoir de Marine le Pen en tête au premier tour, et que si celle-ci avait été seule sur ce créneau, la gauche aurait pu s’unir à la vue de sondages et d’enquêtes d’opinion favorables à la chef de file du RN. Hypothèse d’un savant calcul politique pour le sachant suprême.
Sarkozy qui déclarait en octobre 2022 dans le JDD : “J’aimerais parfois qu’Emmanuel Macron franchisse le Rubicon de façon plus franche, car la France est aujourd’hui majoritairement du côté du parti de l’autorité, de la fermeté, de la liberté (...). Si j’avais un souhait, c’est que la matrice politique du président se rapproche davantage de la matrice du pays telle que je la ressens", et note que Macron “a des intuitions et une expérience incontestables. Mais j’observe qu’il peut parfois avoir la tentation de s’arrêter au milieu du gué. Ce sont les inconvénients du « en même temps », doit être fier de voir le travail accompli par son poulain.
Le Rubicon a été franchi avec succès avec onze 49.3 d’école puis son oracle célèbre sur les « 100 jours d’apaisement » après avoir sorti tout son attirail répressif contre les manifestations anti-réforme des retraites. Il ajoutera en mai comme le rapporte Le Parisien, durant un conseil des ministres, « Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation », en utilisant ce terme, il emploie le titre d’un ouvrage publié en 2011 par l’écrivain identitaire Renaud Camus, plus connu pour avoir écrit Le Grand Remplacement.
Avant même ce dîner chez Sarko, il avait été le premier président à accorder un interview à valeurs actuelles en 2019 pour un journal ouvertement orienté à l’extrême droite qui avait été condamné en 2015 pour provocation à la discrimination, la haine et la violence. Le week-end dernier la secrétaire d’État chargée de la Ville: Sabrina Agresti Roubache nommée il y a seulement quelques semaines, a déjà répondu à Raphaël Stainville, ancien journaliste de Valeurs actuelles intervenant régulièrement sur CNews pour la première édition du JDD, ère Geoffroy Lejeune. Le gouvernement Macron avalise le coup de force dans un relativisme total, laissant comparer la ligne éditoriale d’extrême-droite à celle de l’Humanité et de Charlie. Pour cette secrétaire d’état : « on ne peut pas avoir été Charlie, être allé manifester et mettre aujourd’hui en pièce la liberté d’expression. Des journalistes sont morts », souligne-t-elle avant de se dire « fille de Cabu », du nom du caricaturiste de Charlie Hebdo tué lors de l’attentat terroriste du 7 janvier 2015. Leur conception de l’arc républicain est à l’aune de leurs intérêts. Ils en ont détruit le sens.
Geoffroy Lejeune occupe exactement la même place que Macron et ses subordonnées, des vassaux liés à leur suzerain, placés par des contempteurs de la République, qui nous lie et fait Nation. Ne serait-il pas là, le concept de décivilisation?
La décivilisation, si cher à Charlotte d'Ornellas, Pascal Praud, Éric Naulleau et Zemmour, brossés dans le sens du poil par des archétypes de la médiocrité intellectuelle, du piètre animateur télévision type Hanouna à celui des pseudos-philosophes type Finkielkraut/ Enthoven, ne feraient-ils pas le lit de celle-ci. Cette décivilisation adoubée par le macronisme qui détruit les valeurs même de notre pays, reposant sur ses lumières et son contrat social et politique.