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Billet de blog 27 décembre 2015

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S'il y a des caillassages à Ajaccio, la faute en incombe à François Hollande. Et à lui seul.

Le pragmatisme égoïste des élus est la cause principale du délitement social qui s'affiche actuellement en France.

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Cette caste de professionnels de la politique, qui, au fil des ans a détourné l'action noble de la politique en un système de protection tourné exclusivement vers leur propre intérêts, au point que leur machine de pouvoir n'est même plus en mesure de percevoir la réalité de la vie du pays qu'ils sont censés gouverner,  flattés par les caresses obscènes des pirates du CAC40, prennent des décisions qui ne font qu'aviver les plaies d'une population qu'ils ont sacrifié par avance.
Dans le sidérant mensonge de sa campagne pour se faire élire, trompant pour son seul profit les espoirs d'une population éreintée par les 5 ans de gabegie d'un méchant imbécile qui a gagné les élections avant lui, Hollande, l'homme qui substitue le mensonge au charisme, a plongé cette population dans une situation qui ne laisse que deux choix: Soit, consciente des enjeux de la politique, des anciens qui se réfugient dans l'abstention, soit pour les plus jeunes, le franchissement d'un pas fatidique vers les votes en faveur du front national.
Les résultats des dernières élections régionales le montrent bien, corse comprise. Sur le continent, l'ombre brune des vient recouvrir les esprits faibles dans toutes les régions et au regard des résultats en Corse, les journalistes aveugles s'imaginent que le nationalisme corse est le pendant du choix fait par les français dans leur ensemble.
Rien n'est plus faux: Sur le continent, comme en Corse, on a assisté à un front du refus. L'impossibilité de voter à gauche, si ce n'est par peur a laissé des gens désemparés s'accrocher aux rares branches qui pouvaient s'offrir à eux. FN pour le continent, natios pour les iliens que nous sommes. Les résultats des éléctions sont des résultats contre, on l'entends depuis bien longtemps. Ce n'est pas un élan qui sourd d'un peuple auquel on assiste, c'est une sévère crispation, une gigantesque retenue pour ne pas encourager une clique qui ne sait plus ce que gouverner veut dire.
Alors, là-haut, sur le continent, c'est le FN qui a recueilli les fruits de cette situation, et ici, les nationalistes.
Et pourtant je fais une différence entre les nationalistes qui sont les seuls à vouloir briser, avec succès, le monopolisme politique de vieux clans décrépits en amenant une nouvelle génération à tenter l'execice du pouvoir, et l'idéologie putride du parti des le Pen. Mais ces deux familles politiques on un point commun, celui de récolter le refus des habitants de ce pays de laisser se poursuivre une gestions aveugle et calamiteuse qui se maintient au pouvoir envers et contre tout.
Et comme sur le continent, des échauffés du bulbe commencent à regarder d'un oeil noir les populations délaissées par le système pour en faire leur bouc émissaire, ici, des jeunes qui n'ont pas saisi l'étendue du filet qui les frustre dans tous les actes de leur vie s'adonnent au même aveuglement. Sauf, qu'ils ne sont qu'une minorité de jeunes, incultes politiquement, qui se débattent dans les contradictions d'un système qui les dépasse, a exprimer leur désespoir comme s'exprime le nihilisme dans les cités-ghetto des banlieues des grandes villes.
La profession de foi des nationalistes n'est pas tourné contre une une communauté comme sur le continent mais est porteuse d'un espoir de vie meilleure, pour enfin essayer un logiciel qui permettrait à cette île de sortir des pièges que le pouvoir central impose depuis maintenant près de deux siècles. Et les "arabacci" que l'on entend ces jours ci dans une jeunesse furieuse qui s'en prend à ceux qui devraient être leurs alliés objectifs face à l'incurie des gouvernants n'est que le reflet du refus des choix de paupérisation de la société que les gouvernants, en haut lieu ont décidé pour maintenir leur privilèges.
Il ne faut pas se tromper d'ennemi. L'ironie de l'histoire, c'est que en Corse, on perpétue à notre échelle la fonction du bouc émissaire permettant ainsi aux lobotomisés du continent d'ironiser sur le comportement de notre jeunesse pour nous mettre dans la même position qu'ils adoptent vis à vis des laissés pour compte des cités: Le rejet de la faute sur les plus faibles. Il n'y a pas de différence entre "Renvoyons les arabes dans leur pays" et "S'ils veulent leur indépendance, qu'on les laisse faire"
C'est la pression abjecte d'un pouvoir assis sur ses prérogatives qui s'exprime dans ces gestes.

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