(Traduction libre d'articles tirés du journal www.avgi.gr)
L'assemblée nationale grecque (βουλή) examine ce lundi 15 avril 2013, à la demande de SYRIZA, la question des indemnités et réparations de guerre dûes par l'Allemagne à la Grèce
Le texte introductif des débats émane du SYRIZA et est adressée aux ministres des Affaires étrangères, des Finances, de la Justice.
SYRIZA a exigé des réponses convaincantes à la question suivante : «Qu'est-ce qui empêche le gouvernement grec de réclamer à l'Allemagne ses réparations de guerre?". Les sommes dues par l'Allemagne seraient estimées à 162 milliards d'euros, 108 milliards en principal pour la destruction des infrastructures et 54 autres milliards pour le prêt forcé à la Grèce occupée. A ces montants, doivent être rajouté l'indemnisation des familles des victimes, mais aussi la restitution des trésors archéologiques volés.
Les membres de l'opposition demandent :
- si le gouvernement grec a profité de la récente décision de la Cour de La Haye qui donne le feu vert pour les consultations intergouvernementales sur la question des dommages,
- si le 1er ministre Samaras a soulevé la question lors de ses récentes réunions avec Angela Merkel.
Lors des débats sont attendus les interventions du président de SYRIZA, Alexis Tsipras et bien sûr, celle de Manolis Glezos (vieux routard de la gauche radicale et héros national pour avoir décroché le drapeau nazi flottant sur l'Acropole) mais aussi celles du porte-parole du gouvenement P. Kouroumplis, des parlemantaires Dourou R. et T. Dritsas, et de trois députés dont les circonscriptions ont souffert de façon emblématique de l'occupation nazie (L. Ammanatidou, M . Kanellopoulos, G. Stathis).
Dans une déclaration, le parti gouvernemantal DIM.AR. (Gauche Démocratique, parti de la majorité gouvernementale avec le Pasok et la Nouvelle Démocratie) qualifie de «totalement erronée» (...) les déclarations du ministre allemand des Finances, M. Schaube. Et, précise que «le gouvernement grec a recueilli toutes les informations nécessaires à l'exercice de son droit à des dommages et [à la restitution du] prêt [imposé lors de] l'occupation allemande". Elle poursuit son communiqué en précisant que «de toute évidence, soulever ces questions n'est pas un contrepoids aux questions d'ajustements et de réformes budgétaires; de ce point de vue, les déclarations de M. Schauble étaient totalement erronées"
Du point de vue du KKE (Parti Communiste grec), «la question de la récupération dudit 'emprunt d'occupation' et des réparations de guerre par l'Allemagne est avant tout une question morale et politique du peuple. Mais tous les gouvernements se sont abstenus jusqu'à présent de réellement l'exiger et ont même parfois tiré profit de cette situation avec comme objectif principal la désorientation du peuple.". Le KKE a rajouté que "les déclarations de M. Schaeuble sont des provocations inacceptables".
A propos des déclarations de M. Schauble, Ministre des Finances allemand
"En ce qui concerne les demandes d'indemnisation, je ne vois aucun espoir, parce que cette question a été clarifiée par le temps", a-t-il dit mot pour mot, ajoutant qu'il considère que «ces déclarations sont irresponsables. Beaucoup plus important que d'entraîner le peuple grec dans la mauvaise direction serait de lui expliquer et de l'éclairer sur la voie des réformes et de l'accompagner sur ce chemin. "
Le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Avramopoulos, a répondu à M. Schäuble, sur question d'un journaliste, «Que la question des indemnités de guerre soit prescrite ou non est une hypothèse qui sera déterminé par la justice internationale en raison de la nature de cette question se rapportant au droit international et aux tribunaux internationaux ». Et d'ajouter que « la question des indemnités de guerre allemandes est régulièrement adressée par l'État grec » et « aucune corrélation n'existe pas entre les réformes mises en œuvre en Grèce et la question allemande des dommages et intérêts ».
Sur Wikipedia, nous apprenons que "La Conférence interalliée des réparations de Paris conclut le 14 janvier 1946 que l'Allemagne doit 7,1 milliards de dollars à la Grèce en raison du pillage organisé du pays par la 12e armée de la Wehrmacht. L'Allemagne ne paiera effectivement que le 60e de cette somme"