Aux armes agriculteurs, ça va sulfater à mort dans nos campagnes ! Abeilles et autres insectes rampants et volants, votre hémolymphe impure va bientôt abreuver nos sillons...
Quel courage ! Quel panache !
C'est quand même pas quelques abeilles, papillons, mouches, vers de terre à la con qui vont nous empêcher de produire de la merde et d'en manger ! Non il en faut plus à nos députés pour être impressionnés ! Vendredi 30 octobre, ils ont encore brillé ! Allant contre toutes les recommandations scientifiques, contre le bon sens, contre les demandes des apiculteurs et des entomologistes, contre les 150 citoyens de la Convention pour le climat et leurs travaux et contre les lois qu'ils ont eux même parfois votées (loi biodiversité de 2016 interdisant ces pesticides à partir du 1er septembre 2018), ils ont décidé de privilégier le court terme, quelques agriculteurs aux abois, et surtout leurs amis de la FNSEA, fans de gros tracteurs, de chimie, d'industrie, de champs bien droits, de maïs jaune fluo et de sucre bien blanc.
L'effondrement de la biodiversité, on verra ça plus tard. Quand il n'y aura plus rien à défendre, ce sera certainement plus simple...
Deux ans après l'avoir mise en place, le détricotage de la loi commence, au gré des demandes des uns, des besoins des autres, des petits arrangements.
À l'image de leur maître à penser E. Macron, qui, comme une girouette, s'arrange toujours pour ne jamais s'exposer aux vents violents, nos députés courbent l'échine, tordent leurs propres lois, leurs consciences et finissent pas voter tout et son contraire, pour ne surtout prendre aucun risque et satisfaire la faim insatiable de leur puissante patronne, la sacro-sainte agro-industrie et son chantage à l'emploi permanent.
Ils choisissent de sacrifier l'abeille et son miel merveilleux au profit d'usines à sucre... Allez comprendre...
Les insectes, les oiseaux, les rongeurs, toutes ces bestioles sans compte en banque ni costume, rien à foutre finalement ! On vit très bien sans ! Alors que sans sucre, le café c'est vraiment pas bon.
Ces 103 ont fait leur choix, celui de suivre sans l'affronter le triste cours de l'histoire de l'humanité, en oubliant au passage qu'après les insectes, les prochains sur la liste c'est probablement vous, nous et eux...