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Billet de blog 13 décembre 2024

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La déclaration des droits de l'homme blanc de plus de 50 ans

Nouvelle mise à jour de la Déclaration des droits de certains hommes.

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Illustration 1
L'homme blanc de plus de 50 ans

La déclaration des droits de l'homme blanc de plus de 50 ans (et pas de la femme) et du citoyen lambda de 2024

Article premier

- Les hommes blancs naissent et demeurent libres et vaguement égaux en droits. Les distinctions sociales sont toutes fondées sur l'utilité et la puissance économique de chacun. Les citoyens lambdas naissent demeurés.

Article 2.

- Le but de toute association politique est la conservation du patrimoine et des droits naturels et imprescriptibles de l'homme blanc. Ces droits sont la propriété, la sécurité, l'ordre et l’opposition à toute forme de résistance.

Article 3.

- Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans le pouvoir sur le citoyen lambda. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'émane expressément de l’homme blanc de plus de 50 ans.

Article 4.

- La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à d’autres hommes blancs : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme blanc n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres mâles blancs de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par l’homme blanc de plus de 50 ans.

Article 5.

La loi n'a le droit d’interdire que les actions nuisibles à l’homme blanc. Tout ce qui n'est pas interdit par la loi peut quand même être empêché, et tous les citoyens lambdas peuvent être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Article 6.

- La loi est l'expression de la volonté générale de l’homme blanc de plus de 50 ans. Tous les citoyens ont droit de ne pas concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être en apparence la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, n’étant pas égaux à ses yeux, ne sont pas équitablement admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, quelle que soit leur capacité et en tenant bien compte de toutes les distinctions autres que leurs vertus et leurs talents : leur couleur de peau, leur religion, leur milieu social.

Article 7.

- Nul homme blanc ne peut être accusé, arrêté ou détenu même dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être récompensés ; mais tout citoyen lambda appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant ; il se rend coupable par la résistance.

Article 8.

- La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires au maintien en place des privilèges de l’homme blanc de plus de 50 ans, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement ou postérieurement au délit, et légalement appliquée selon les besoins du maintien en place de ces privilèges.

Article 9.

Tout homme blanc étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable (ce qui est très rare), s'il est jugé indispensable de l'arrêter (ce qui n‘arrive jamais), toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être très légèrement réprimée par la loi. Tous les citoyens lambdas sont présumés coupables, doivent être arrêtés en toute impunité et sévèrement punis.

Article 10.

- Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public en place établi par la loi et pourvu que vous ne soyez pas pauvre, de sexe féminin, vraiment de gauche, homosexuel, écologiste, musulman, noir, arabe, un peu étranger, ou juste un peu différent.

Article 11.

- La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme blanc de plus de 50 ans ; tout citoyen blanc peut donc parler, écrire, imprimer « librement », sauf à répondre de l'abus de cette « liberté » dans les cas indéterminés par la loi.

Article 12.

- La garantie des droits de l'homme blanc et du citoyen dominant nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de certains, et surtout pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.

Article 13.

- Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être inéquitablement répartie entre les citoyens lambdas, en raison de leurs facultés à être dominés.

Article 14.

- Les citoyens lambdas ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, ils doivent la consentir « librement », sans en suivre l'emploi, et sans en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Article 15.

- La société n’a pas le droit de demander compte à aucun agent public de son administration.

Article 16.

- Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, a une bonne Constitution.

Article 17.

- La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul homme blanc ne peut en être privé, même lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et même sous la condition d'une juste et préalable indemnité, sauf si elle est d’une valeur vraiment plus importante.

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