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La DNC met en lumière de profonds désaccords entre les 3 principaux syndicats agricoles, la FNSEA, la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne. Et dévoile une nouvelle fois la véritable nature du Canis Lupus FNSEA ! Celle d'un puissant carnassier aux ambitions concentrationnaires illimités et à l'appétit cannibale sans fin, se nourrissant essentiellement de ses propres membres, que le "syndicat" pousse méthodiquement à la faillite ou au suicide par tous les moyens.
Dans le cas de la DNC, alors que la vaccination des bovins contre cette maladie est possible, et aurait dû être mise en place bien plus tôt, le carnassier FNSEA préfère la solution radicale, vertigineuse, violente de l'abattage systématique des troupeaux dans lesquels circule la maladie, plutôt que de s'assoir sur les autorisations d'exporter la viande française à l'étranger (la viande de vache vaccinée ne peut plus être commercialisée librement). Poussant un peu plus les éleveurs dans une nuit sans fond. Dont beaucoup, malgré les promesses d'aides, les soutiens financiers, le remplacement de cheptel, seront incapables psychologiquement et émotionnellement de sortir.
Notre Ysengrin syndical, majoritaire dans une grande partie des chambres d'agriculture, s'évertue depuis 50 ans à saigner lentement mais sûrement le monde agricole, faisant disparaître des centaines de fermes tous les mois, tout en s'en émouvant et en pleurant devant les caméras.
Sous prétexte de modernisation, le prédateur a mis en place un piège fatal qui dévore chaque année les plus faibles, au profit des plus gros. Au grand bénéfice des mâles alphas de la FNSEA, Arnaud Rousseau en tête. Chef de meute implacable assoiffé de profits qui rêve de toujours plus de concentrations, de valses à 1000 vaches, de fermes-bunkers en béton pleines de milliers de petits cochons, de chèvres de Mr. Seguin clonées à l'infinie, de grandes surfaces agricoles et de grandes surfaces tout court...
Pour être rentable, les exploitations doivent devenir XXL, produire toujours plus, à n'importe quel prix ou mourir ! Les instruments mis en place pour organiser ce suicide collectif ont été nombreux et variés au fil du temps:
- Le remembrement dans les années 60-80, qui a dévasté, divisé, fragmenté le monde paysan, entraînant l'arrachage de plusieurs milliers de kilomètres de haies partout en France. Les haines nées de ces transferts forcés de terres sont encore vivaces dans de nombreux villages, et de nombreux paysans ont jeté l'éponge dés cette période.
- La PAC, dont les critères d'attributions des primes, quotas, ont régulièrement changés au grès des besoins de la FNSEA. Aujourd'hui les primes principales dépendent essentiellement des surfaces possédées, sans qu'aucun critère de qualité des productions ne soit imposé. Ce critère accentue la pression foncière. Dès que c'est possible, les voisins voraces dévorent le paysan à terre. Miam miam, plus de primes...
- L'endettement généralisé du monde agricole, à coup de prêt à taux zéro lors des installations de jeunes (qu'il faut rembourser malgré tout), pour financer uniquement de nouveaux bâtiments, de nouveaux tracteurs et machines toujours plus gigantesques et énergivores. L'endettement fragilise et exerce une pression permanente sur les exploitants, poussant certains d'entre eux à commettre le pire.
- Un renouvellement permanent des normes qui obligent à toujours investir, à renouveler en permanence les machines, les traitements, les installations.
- Une spécialisation des exploitations de plus en plus poussée, et vers de plus en plus de productions non agricoles. Ainsi, dans certaines exploitations équipées de méthaniseurs, les principaux revenus viennent de la production de gaz et plus de la vente de viande. Les animaux deviennent un accessoire de la ferme.
- Une généralisation et une amplification de l'utilisation des intrants chimiques, des insecticides, herbicides, engrais chimiques... Au détriment de la santé des agriculteurs eux mêmes, des citoyens et du vivant en général. Avec une explosion des cancers, une fulgurante érosion des espèces d'insectes, des oiseaux, des petits mammifères... Voir récemment la fameuse loi Duplomb !
- Le remplacement par des machines de la grande majorité des salariés et ouvriers agricoles, avec comme grand principe, de ne surtout pas avoir de salariés ! Au profit d'une sur-mécanisation et d'une sur-numérisation des activités agricoles. Entrainant une solitude de plus en plus lourde à porter pour beaucoup.
- L'abandon progressif de la transformation et de la vente directe au public dans de nombreuses exploitations. Au profit de grandes coopératives agricoles, le plus souvent contrôlées par d'énormes firmes agro-industrielles, comme le groupe Avril ou le groupe Lactalis. Dans ce cadre, la production de la ferme est intégralement dédiée aux besoins du groupe qui impose son cahier des charges, ses normes sanitaires, ses prix. L'exploitant n'a alors plus aucune marge de manœuvre, plus aucun levier pour redresser la barre. Au moindre dérapage de ses coûts, il produit à perte et plonge. Il devient un simple instrument, remplacé ou avalé dès qu'il casse.
Le loup est dans la bergerie, il dort au milieu du troupeau. Patient et calculateur, il profite de la moindre faiblesse pour engloutir ses proies, dans un silence quasi général. Car la plupart des futures proies, en côtoyant le loup, espèrent s'en protéger et se goinfrer suffisamment pour devenir loup eux mêmes. Les élections syndicales se suivent, les fermes disparaissent et les agriculteurs continuent à voter massivement pour la grande méchante FNSEA...
Dans les années 50, on comptait en France près de 3 millions d'exploitations agricoles, en 1990 encore 1 million d'exploitations agricoles, et en 2025, seulement 390 000 exploitations. Dans 10 ans il ne restera probablement plus que 290 000 agriculteurs. Le protocole DNC choisit par le gouvernement, sous l'impulsion de la FNSEA, n'est qu'un nouvel outil de fragilisation de ce monde agricole vacillant, perdu et déprimé.
Seule lumière dans cette immense fosse à lisier: à force de se bouffer entre eux, ils sont de moins en moins nombreux, et nous en face de plus en plus nombreux et déterminés. FNSEA, prend garde à ta peau !