Vladimir et la roulette russe.

Vladimir Poutine a vraiment un talent et même certainement une opportunité de reconversion dans les ressources humaines quand il passera la main, tant il est créatif en ce domaine. Fin 2022, afin de recruter de nouveaux éléments pour venir gonfler son armée de steaks haché en treillis, et d’éviter de saigner directement la jeunesse du pays, il a tout d’abord tapé dans les 600 000 prisonniers que constitue l’immense réserve des prisons russes. En leur proposant un deal « gagnant-gagnant » : vous déchainez votre violence sur l’ennemi, et si vous revenez vivant, vous êtes réhabilité. Deux avantages, on peut choisir les plus vicieux, violents, pervers pour aller tabasser, torturer les Ukrainiens, et s’ils meurent en route, tout le monde s’en contre fout, voir se réjouit.

L’idée était bonne, elle fût appliquée rapidement, mais les pertes de soldats étant ce qu’elles sont, c’est à dire énorme, cela n’a vite plus suffit.

Dès 2024, Vladimir cherche de nouveau à recruter sans se mettre à dos les mères de futurs conscrits morts au combat. C’est tout naturellement qu’il a pensé à re piocher des soldats frais dans le vivier des meurtriers, violeurs, assassins qui abondent dans les geôles russes et à leur donner une chance de racheter leurs crimes, en allant trucider des Ukrainiens et violer les Ukrainiennes, mais il s’est soudain souvenu de deux détails importants : qu’entretemps, il avait dessoudé son plus fidèle relai dans le milieu carcéral, Evgueni Prigojine, grand connaisseur des prisons russes (ayant lui-même fait plusieurs séjours), grand ami et partenaire grâce à l’entreprise de mercenariat Wagner, fidèle chien de garde jusqu’à ce qu’il finisse par morde la main de son maître et finisse bêtement, écrasé dans un malencontreux « accident de jet privé ». Et deuxièmement, qu’il ne restait en tôle que des prisonniers politiques, et que leur donner des armes et des flingues n’était peut-être finalement pas une si bonne idée, compte tenu de la situation légèrement explosive du pays…

Alors Vladi a « brainstormé » un grand coup et là, idée de génie : énormément d’hommes et de familles croulent sous les crédits en Russie. Pour les aider à remonter la pente, on va tout simplement leur proposer d’éponger leurs dettes en allant combattre en Ukraine pendant douze mois ! Dès ton retour du front, camarade sans jambes ou amputé d’un bras, l’ardoise est effacée, prise en charge à hauteur de 92 000 € par l’État Russe dans son immense mansuétude. Et si jamais tu meurs sur le front, et bien tu n‘auras plus à t’occuper de ces questions bassement matérielles, puisque tu seras six pieds sous terre ! Bref que des solutions ! Dans la pure tradition slave, l’État dans sa grande bonté te propose de jouer tes dettes à la roulette russe, avec un revolver chargé de 5 balles !

Quelles seront les prochaines idées lumineuses du Kremlin ? Proposer aux célibataires russes, contre un séjour au front, de pouvoir directement aller se servir dans les femmes, jeunes femmes et gamines Ukrainiennes du camp adverse ? Proposer aux grands invalides de guerre, de prendre en charge leurs soins, contre une traversée des prochains champs de mines antipersonnel qui seront mis en place par Kiev le long de la ligne de front (avec l’appui américain et au mépris total de la convention de Genève au passage) ?

On sait que la guerre est par essence violente, immonde, cynique et le plus souvent immorale. Mais avec Vladimir Poutine et ses solutions de recrutement alternatives, on atteint le sublime, on frôle le chef d’œuvre !