EDF a annoncé une restructuration majeure de sa gouvernance, pour renforcer son efficacité organisationnelle face aux défis du programme EPR2 et de la relance des investissements hydroélectriques.
Valorisation de l'hydroélectricité
Emmanuelle Verger, directrice d'EDF Hydro, rejoint également le comité exécutif avec effet immédiat, témoignant de la volonté du groupe de renforcer ses activités hydrauliques.
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Cette réorganisation intervient dans un contexte où le groupe doit concilier exigences de sûreté, impératifs de performance et ambitions de souveraineté énergétique nationale.
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Lettre de la Fédération Environnement Durable
26 juillet 2025
Crépuscule de l'éolien et du solaire :
EDF change de cap, la PPE3 hors-jeu
Un basculement historique est en cours. Tandis que le Ministre de l'industrie Marc Ferracci s’apprête, en pleine torpeur estivale, à vouloir imposer en catimini par décret la programmation énergétique (PPE3) massivement centrée sur l’éolien et le solaire, EDF — pilier de la souveraineté électrique française — annonce un changement stratégique radical : la relance prioritaire du nucléaire et de l’hydraulique, reléguant les énergies renouvelables intermittentes au second plan.
C’est un véritable désaveu pour la logique de la PPE3, et un signal fort envoyé à l’ensemble des acteurs économiques : la production électrique pilotable, stable et bas-carbone redevient la priorité nationale. Ce revirement assumé par la direction d’EDF, désormais tournée vers l’industrialisation du programme EPR2, met en lumière l’absurdité d’une politique publique qui prétend imposer à marche forcée 20 000 éoliennes et une trentaine de parcs offshore... alors même que l’opérateur public ne les considère plus comme stratégiques.
Si le Ministre de l'industrie malgé tout ose signer ce décret en plein mois d’août, il entérinerait une fracture politique et stratégique majeure entre l’État et son bras énergétique, EDF. Il désavouerait non seulement l’avis d’experts industriels unanimement reconnus, mais également les récentes positions exprimées par le Premier Ministre François Bayrou, qui affirmait que seule une loi votée — et non un décret imposé — pouvait engager la nation dans un tel bouleversement.
À ce stade, poursuivre la PPE3 relèverait non seulement de l’aveuglement idéologique, mais d’un mépris absolu pour la cohérence de l’État, la souveraineté énergétique de la France, et l’intérêt des citoyens.