Gabrielle Teissier K (avatar)

Gabrielle Teissier K

Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes

Abonné·e de Mediapart

3052 Billets

0 Édition

Billet de blog 2 juin 2011

Gabrielle Teissier K (avatar)

Gabrielle Teissier K

Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes

Abonné·e de Mediapart

«Dégage», mot de l'année

Les mots ont un festival. Et les participants élisent un mot pour chaque année.

Gabrielle Teissier K (avatar)

Gabrielle Teissier K

Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les mots ont un festival. Et les participants élisent un mot pour chaque année.

Bling bling en 2008

Parachute doré en 2009

Dette en 2010

Et DEGAGE c’est le mot élu pour l’année 2011 par ceux qui organisent le festival des mots.

« Les mots sont merveilleux, c’est entendu. Mais ils sont aussi dangereux, manipulables, trompeurs. Rien d’étonnant : les mots sont ce que nous en faisons. » dit dans son éditorial, Alain Rey, Président d'honneur du Festival

« Le Festival du Mot, c’est un peu « Le Jardin Extraordinaire » de Trenet : il en pousse tant et plus au coin des rues, de ces mots de toujours, de ces mots d’ici ou de nulle part, de ces mots chuchotés qui s’envolent en silence alors que les cris restent… » ajoute le maire de la Charité sur Loire, la commune où se tien ce fameux festival.

Dans le programme de 2011, on peut lire que Stéphane Hessel donnera une conférence jeudi à 11h, sur le thème « DES MOTS JUSTES POUR UNE AUTRE SOCIÉTÉ »

Vendredi à 14h30, c’est Azouz Begag qui dira pourquoi il n’aime pas les mots dits, KARCHER, FISSA, RACAILLE…

Les mots sont importants, on ne le dira jamais assez. Dans nos sphères virtuelles, sur nos blogs par exemple, ils le sont plus que n’importe où ailleurs. Parce que nous n’avons guère qu’eux pour nous exprimer. Même s’il y a aussi l’image ou le son pour nous aider un peu. Alors nous devons les trier, les choisir, alors même qu’en le faisant nous savons que nous prenons le risque de nous tromper, parce que choisir c’est toujours renoncer… ce qui nous force parfois à expliquer pourquoi nous choisissons un mot plutôt qu’un autre…

Heureux donc ces festivaliers que j’envie, de donner à jouer avec les mots, à les aimer, les mots.

Il arrive que les mots nous manquent, comme il nous arrive de regretter de les avoir dits ou écrits, et les mots eux sont toujours à notre disposition pour « réparer ». Il n’est jamais trop tard si on s’y prend à temps.

Les mots existent. On peut même en inventer.

Nous attendons souvent des mots qui tardent à venir, les mots de ceux qui ont des choses à nous dire, pour nous aider à comprendre. Je pense par exemple à une affaire américaine toute récente. Grâce aux mots, nous en saurons peut-être plus le 6 juin. Ce plus qui nous manque pour nous faire une vraie opinion. Ou pas.

Les mots sont importants. Ils nous permettent (parfois) d’être vraiment des humains, c'est-à-dire un peu plus que des animaux.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.